Construire des routes pas avec du bitume traditionnel, mais avec des tonnes de déchets polluant les mers et les océans… C’est désormais possible. Une solution de génie qui ne coûte pas cher et qui respecte l’environnement.
Rappelons que les océans sont pollués chaque année par des tonnes de résidus de plastique qui enlaidissent la mer, sont dangereux pour les créatures marines, notamment les tortues géantes qui les avalent en les confondant avec les méduses et, surtout, qui mettent des siècles pour se dissoudre.
Alors que faire de tous ces déchets qui représentent une vraie catastrophe pour l’écosystème marin ? Grâce au projet néerlandais de construire des routes en plastique, plus besoin de brûler ces résidus ni de les enterrer : on pourra au contraire recycler ce plastique en masse pour recouvrir les routes.
Une idée de génie
Qui a eu cette idée géniale ? Un jeune hollandais de 19 ans, Boyan Slat, qui propose de récupérer le plastique des océans grâce à de gigantesques filets flottants.
Cette idée lumineuse a été récupérée par la société néerlandaise Volkerwessels qui a imaginé une solution toute aussi géniale et révolutionnaire : repêcher les résidus de plastique dans les océans, en faire des blocs préfabriqués de plastique recyclé dans le but de construire des routes.
Non seulement les routes ne seront pas fabriquées avec de l’asphalte dérivé d’hydrocarbures, source de pollution et de consommation coûteuse de ressources pétrolières, mais avec des blocs de résidus de plastique comprimés, qui seront plus résistants et qui offriront une meilleure adhérence que l’asphalte.
Autres avantages de ces routes préfabriquées disposées en blocs emboîtables : la chaussée pourrait être installée dans des délais bien plus rapides que le bitume traditionnel, car il suffit d’emboiter les pièces les unes aux autres.
Des routes en déchets de plastique ?
Last and not least, pour ce qui est de l’usage au quotidien, la chaussée en plastique sera plus résistante et plus solide. Elle pourra également supporter des écarts de températures plus extrêmes, allant de -40°C à +80°C, sans se craqueler ni fondre sous l’effet du froid ou de la chaleur.
Enfin, l’entretien de ces routes sera beaucoup plus facile. Si un cube est abîmé, il suffit de le déboîter et de le remplacer par un autre bloc.
Les chemins du futur
La ville de Rotterdam a été la première à montrer un intérêt croissant pour ce projet de routes en plastique 100% recyclé. Une révolution, prédisent les ingénieurs en ponts et chaussées, car cette nouvelle technologie peu coûteuse sera en mesure de préserver l’environnement et l’avenir de l’humanité.