Quelle est la situation des réserves dans les barrages et que faut-il faire pour améliorer davantage le rendement de l’agriculture tunisienne ?
Autant de questions auxquelles Samir Taïeb, ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche a répondu, en marge d’un point de presse annonçant le lancement de la préparation du Plan national d’adaptation dans le secteur de la sécurité alimentaire, au siège du ministère.
S’agissant du niveau des réserves en eaux dans les barrages, le ministre a fait savoir que le niveau demeure faible par rapport à leur capacité, et ce, malgré les dernières pluies.
« En comparaison avec la moyenne de trois dernières années de sécheresse, le déficit est encore préoccupant ». Optimiste, le ministre a déclaré que les dernières pluies sont venues à temps pour aider certaines cultures comme l‘oléiculture. »
Citant l’exemple du Barrage de Nebhana, situé à 23 km au nord-ouest de Sbikha dans le gouvernorat de Kairouan, qui était pratiquement à l’arrêt, il a indiqué que ce n’était plus le cas maintenant. Il précise à cet effet: « Je pense qu’on peut avoir entre 2 et 2.5 millions de m³. D’ailleurs, ces pluies ont généré 27 millions de m³. Tout comme on espère que d’autres pluies vont venir augmenter ce qu’on a pu récolter, notamment en eau potable ». Selon lui, les dernières pluies ont eu un effet psychologique positif sur le moral des Tunisiens et des agriculteurs.
L’innovation technologique dans l’agriculture
Par ailleurs, sur un autre volet, l’agriculture de demain se base sur les nouvelles innovations et prévoit de nouvelles avancées technologiques, comme les drones, qui sont de plus en plus nombreux à survoler les champs. Mais il faut pour cela bénéficier de levées de fonds. Au 1er août 2018, le ministère de l’Agriculture a signé avec la Corée du Sud et la Banque africaine de développement un projet pilote, qui se matérialisera notamment par le don de trois drones qui survoleront la région de Sidi Bouzid, afin d’améliorer les rendements agricoles et la formation des jeunes au big data.
M. Taïeb a conclu: » Nous sommes le premier département qui aura recours à cette technique de l’innovation« .
En somme, les objectifs sont clairs: scruter le sol pour répertorier les réseaux d’irrigation, analyser la qualité des sols et bien d’autres…