Petit pays agricole, 2ème producteur d’exportation de l’huile d’olive après l’Espagne, la Tunisie bénéficie d’une politique agricole. Cela dit, pour renforcer cette politique, il est important de mettre en place le processus d’un plan national d’adaptation (PNA) dans le secteur de la sécurité alimentaire. Tel est le thème du point de presse organisé au siège du ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, dans le but de lancer officiellement l’activité de l’élaboration du PNA en sécurité alimentaire, conjointement entre le MARHP et la FAO.
L’objectif est celui de réduire les conséquences des changements climatiques, en renforçant leur capacité d’adaptation et leur résilience et en facilitant l’intégration d’une manière cohérente.
PNA : intégrer les risques du changement climatique
Un autre élément du PNA est d’intégrer les risques du changement climatique, ainsi que les besoins en adaptation dans la planification et le financement du développement.
Le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, en commun avec le ministère des Affaires locales et de l’environnement a sollicité l’appui de la FAO en tant que delivery partner pour le fonds vert pour le climat FVC, afin d’élaborer le document du projet qui permettra de mobiliser à travers le programme “Readiness” du FVC, les ressources financières nécessaires pour développer le plan national d’adaptation sectoriel sécurité alimentaire pour un montant d’un million de dollars.
Traiter le problème de l’adaptation afin de se préparer au changement climatique
Selon Samir Taïeb a également mis l’accent sur la nécessité de combattre les conséquences néfastes des changements climatiques. Il faut traiter le problème de l’adaptation afin de se préparer à ce changement climatique, affirme-t-il. « Vous savez que nous avons un plan national d’adaptation qui a été validé par la Cop 21 à Paris et la Tunisie est respectueuse de ses engagements. Ce lancement portera sur trois axes dont chacun comprend une enveloppe d’un million de dollars accordé par le fonds vert, soit trois millions de dollars pour tout le programme », a-t-il poursuivi.
De ce fait, le Fonds vert pour le climat a alloué, pour chaque pays, un montant de trois millions de dollars pour l’élaboration du PNA, à travers des « Delivery Partner » dans le cadre du programme « Readiness ».
Présent lors de l’événement, Michael George Hage, représentant en Tunisie coordinateur pour l’Afrique du Nord de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO a souligné, de son côté: « Les changements climatiques sont une réalité. Nous devons nous adapter pour faire face à l’insécurité alimentaire. »
Aujourd’hui, il s’agit du lancement officiel d’activités d’élaboration du plan national d’adaptation PNA dans le secteur de la sécurité alimentaire, afin d’éviter les forts dommages environnementaux, matériels, financiers, mais aussi humains.
Il est à noter que d’après l’économiste Nicolas Stern, le coût de l’inaction se situe entre 5% et 20% du produit intérieur brut (PIB) mondial alors que celui de l’action ne s’élève qu’à 1 à 2%.