L’égalité de l’héritage, la pomme de discorde des acteurs politiques. Depuis l’annonce du président de la République Béji Caïd Essebsi, à l’occasion du 13 août, de légiférer sur l’égalité successorale, un sujet qui oppose d’un côté les conservateurs et d’un autre les modernistes.
Invité sur les ondes radiophoniques, Ghazi Chaouachi, secrétaire général du Courant démocrate, a lancé un appel pour tenir un référendum dans ce contexte pour que les citoyens puissent choisir, au lieu de le transférer à l’ARP.
Ghazi Chaouachi met en doute les prérogatives du président de la République, en déclarant: » Le président Béji Caïd Essebsi BCE, dans sa vie, n’a jamais défendu les libertés et les droits des citoyens. D’ailleurs, on connaît parfaitement son passé ».
Ghazi Chaouachi : « l’égalité de l’héritage divise plus qu’elle ne rassemble »
Et de poursuivre: « Nous avons des doutes sur ses intentions réelles car son principal objectif est de diviser les Tunisiens et non pas de les unir. Il l’a d’ailleurs déjà fait avec la loi de réconciliation par laquelle il a divisé plus qu’il n’a rassemblé. »
Et d’ajouter: « Même si nous aurions aimé trouver des solutions aux problèmes socio-économiques. Alors qu’aujourd’hui, le Chef de l’Etat est dans l’inaction et n’a pas effectué le changement d’un gouvernement soit disant d’union nationale, voué à l’échec. D’autant plus, il n’a pas réussi à convaincre son parti de ne pas voter la confiance au chef du gouvernement ».
Il conclut: » Je réitère une fois de plus que l’Assemblée n’est pas prête de traiter ce sujet car nous sommes proches des échéances électorales ».
Rappelons que BCE a proposé ce projet de loi visant à donner des droits égaux aux hommes et aux femmes en matière d’héritage. Cette initiative figure dans le rapport de la Commission pour les libertés et l’égalité (Colibe), qui propose entre autres d’autres volets comme l’abolition de la peine de mort, et bien d’autres…