Une traduction de « Les mémoires de Chebbi », du poète tunisien Abou el Kacem Chebbi , en dialecte tunisien vient d’être publiée par la maison d’édition « أبجديات للنشر ».
Cette prouesse littéraire est réalisée pour la première fois en Tunisie. Son auteur est le jeune écrivain Dhia Bousselmi qui a commencé son travail sur la traduction de quelques œuvres. Notamment française et arabe en dialecte tunisien.
Le jeune écrivain a affirmé à leconomistemaghrebin.com qu’Abou el Kacem Chebbi est le poète le plus célèbre de la Tunisie. Il a donc éprouvé la nécessité de traduire ses mémoires en dialecte tunisien. « Je pense qu’Abou el Kacem Chebbi pensait en dialecte tunisien avant d’entamer la rédaction de ses mémoires. Mémoires qui dévoilent un certain nombre d’aspect sur la vie du poète romantique ».
Les mémoires de Chebbi traduisent la volonté de vivre du poète
Elles livrent sa contemplation sur plusieurs sujets et des critiques par rapport à la société tunisienne. La traduction de ses mémoires sont intéressantes à plus d’un titre. Tout d’abord, il s’agit des mémoires du poète le plus célèbre de la Tunisie. Elles ne sont pas connues de la majorité des Tunisiens, contrairement à son unique recueil de poésie La volonté de vivre. Ensuite, il y va de la nécessité de mieux rapprocher cette biographie des Tunisiens, à travers sa traduction en dialecte tunisien.
Il ne s’agit pas de la première traduction en dialecte tunisien que Dhia Bousselmi réalise. Il est en plein travail pour traduire en dialecte tunisien Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry. Ainsi qu’ Histoire d’œil de Georges Bataille. De même, il a pu traduire en dialecte tunisien L’Etranger d’Albert Camus.
Bien évidemment, son projet ne fait pas l’unanimité du côté des conservateurs qui considèrent qu’écrire en dialecte tunisien est un péril qui guette la langue arabe. En dépit des reproches et des critiques qu’on pourrait lui adresser, les jeunes, qui ont misé sur le dialecte tunisien, continuent leur bonhomme de chemin doucement mais sûrement.