La peine de mort a été requise contre cinq militantes des droits de l’Homme. Et ce, d’après Human Rights Watch (HRW) et plusieurs groupes de défense des droits de l’Homme. Ces femmes sont accusées d’avoir participé à des manifestations pour dénoncer la discrimination subie par la minorité chiite de la part des autorités sunnites.
Parmi elles, Israa al-Ghomgham est la plus connue car elle a aussi documenté les manifestations qui se sont déroulées à Qatif depuis 2011. En 2015, elle a été arrêtée avec son époux et depuis ils croupissent à la prison de Dammam’s al Mabahith.
Ces activistes sont considérées comme représentant une menace pour la sécurité du pays. Car elles auraient incité à manifester et à apporter un soutien moral aux émeutiers.
Israa al-Ghomgham : déjà exécutée?
Première femme à être menacée de mort pour son activisme dans les droits de l’Homme. Cela pourrait constituer un dangereux précédent pour d’autres militantes actuellement derrière les barreaux. Ces dernières sont en détention préventive depuis plus de deux ans, sans la possibilité d’être représentées par un avocat.
Les normes internationales – y compris la Charte arabe des droits de l’Homme- ratifiées par l’Arabie saoudite exigent des pays qui conservent la peine de mort de l’utiliser uniquement pour les «crimes les plus graves» et dans des circonstances exceptionnelles.
La Cour pénale d’exception (acronyme anglais: CSC) de l’Arabie saoudite, a été établie en 2008 pour juger les affaires de terrorisme. Depuis, elle a été de plus en plus utilisée pour poursuivre les dissidents pacifiques.
« Toute exécution est épouvantable, mais menacer de mort des militants comme Israa al-Ghomgham; c’est monstrueux car elles ne sont même pas accusées de comportements violents », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice à Human Rights Watch – section Moyen-Orient. La prochaine audience est prévue pour le 28 octobre 2018 . Mais d’après des sources non officielles, Israa al-Ghomgham aurait déjà été exécutée par décapitation ce dimanche. Sa mort n’a toujours pas été confirmée .
« On me tue alors que je suis innocente. Je demanderai justice à Dieu » auraient été ses derniers mots.