L’affaire Chafik Jarraya refait surface. La Cour de cassation de Tunis a ordonné le retrait du dossier de l’affaire du Tribunal militaire pour le transférer à une juridiction civile.
La Cour de cassation a statué que le Tribunal militaire n’est pas compétent pour juger cette affaire et a ordonné le transfert du dossier à une chambre d’accusation civile, compétente en la matière.
Chafik Jarraya, Saber Ajili, Imed Achour et Najem Gharsalli accusés de complot contre la sûreté de l’Etat
L’un des avocats des suspects a affirmé que la nouvelle chambre d’accusation a été saisie du dossier. En outre, les délais de détention préventive prévus par la loi sont dépassés, précise-t-il. Par conséquent, il a demandé leur libération immédiate.
Rappelons que depuis le 23 mai 2017, date de l’arrestation de Chafik Jarraya, le chef du gouvernement a lancé l’opération « Mani pulite » ( mains propres) pour lutter contre la corruption.
Suite à quoi le juge d’instruction près le Tribunal militaire en charge de l’affaire Chafik Jarraya avait émis un mandat d’arrêt contre Saber Laâjili, directeur général de la Sûreté touristique et ancien chef de la Brigade antiterroriste de Gorjani dans la journée du 30 mai 2017. Ce dernier est accusé d’avoir averti Chafik Jarraya la veille de son arrestation.
Rappelons à ce propos la dernière déclaration faite aux médias par le Chef du Gouvernement, Youssef Chahed. A propos du choix à faire entre le salut de la Tunisie et la corruption : “Comme tous les Tunisiens, j’ai choisi la Tunisie. De ce fait, nous assumons nos responsabilités. Nous mènerons la guerre contre la corruption jusqu’au bout. Pour ce, j’appelle les Tunisiens à s’unir. Ensemble nous resterons debout pour la Tunisie et nous y arriverons ensemble main dans la main” avait-il averti.