34 députés indépendants créent un nouveau bloc parlementaire » la Coalition patriotique « , telle est l’annonce de Mustapha Ben Ahmed, le porte-parole de ce groupe. Quel est son objectif, mais aussi son projet d’avenir? Des députés de cette coalition nous répondent.
Souhail Alouini, souligne que le nouveau groupe parlementaire a la volonté de délier la crise, non de l’approfondir. Il nous déclare: « Nos mains seront tendues vers tous les groupes désireux de dénouer la crise et donner un plus au niveau du travail parlementaire. » Il met également l’accent sur la nécessité de la mise en place des réformes économiques. « Le but de ce groupe est d’aller voter dans un sens unique pour essayer de débloquer la situation actuelle », a-t-il affirmé. Il poursuit: « Il faut que cette crise cesse ».
Nous l’avons interrogé sur le fait de savoir si une année sera suffisante pour adopter des projets de lois qui traînent depuis plus de deux ans. Il a répondu: « Ce laps de temps peut- suffire. D’ailleurs, l’une des priorités de cette alliance, est de maintenir une stabilité parlementaire. »
La nouvelle Coalition patriotique vise à élargir le groupe parlementaire
De son côté, Mustapha Ben Ahmed, n’a pas manqué d’évoquer que le nombre des députés pourrait s’élargir et atteindre 50. Selon lui, il est important de nos jours d’aller vers l’essentiel et d’éviter toute sorte de clivage qui ne mènera à rien.
Par ailleurs, Marouen Falfel, député de la nouvelle coalition, a souligné que cette création a pour objectif de booster le travail parlementaire. Et surtout au niveau des instances constitutionnelles aujourd’hui en suspens, dont la Cour constitutionnelle et l’ISIE, bloquées lors de l’année parlementaire précédente.
Autrement dit, la création d’un nouveau bloc élargi vise à unifier la famille centriste et moderniste et donner un peu de fluidité et d’efficacité. De surcroît, il est important de surpasser les différentes fragilités qu’a connues le processus législatif durant les dernières années.
M. Falfel a indiqué: « C’est un pas nécessaire mais pas suffisant. Avec la mise en place des réformes, nous serons dans une position constructive et participative car la situation est délicate. Elle mérite un soutien critique et pas de rester dans l’opposition.
Il conclut: « Nous restons ouverts à toute tentative d’unifier ou de rassembler la famille moderniste centriste parce qu’on partage la même vision, le même projet et les mêmes valeurs. Nous sommes condamnés au rassemblement car il y va de l’intérêt de la Tunisie. Et si on évite les calculs politiques, on se retrouvera autour de la même voie. »