Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a prévu une montée des tensions sociales à l’occasion de la rentrée scolaire 2018 – 2019.
Voici une nouvelle déclaration annonciatrice du malaise social en Tunisie. C’est ce que le secrétaire général de l’UGTT a déclaré, dans une interview accordée à un quotidien arabophone.
En premier lieu, Noureddine Taboubi semble maîtriser les priorités de l’UGTT en matière d’enseignement cette année. D’ailleurs, il annonce que la priorité majeure est de résoudre le problème du manque d’enseignants et d’instituteurs dans les régions de l’intérieur.
Pour cette raison, il a regretté la non satisfaction des revendications des enseignants et des instituteurs. Et ce, malgré leur contribution à la réussite de l’année scolaire.
Une rentrée scolaire sous le signe des problèmes non résolus
Par ailleurs, la tension sera au rendez-vous l’année prochaine. Cela est dû, selon lui, à la dégradation du pouvoir d’achat sans précédent.
Par ailleurs, au niveau syndical de graves perturbations ont surgi. La multiplication des grèves, les mouvements sociaux et déclarations incendiaires entre les syndicats et le ministre de l’Education… La panique s’est emparée des élèves et de leurs parents pendant quelques mois, avant l’intervention du Chef du gouvernement.
De plus, une autre raison alimente la crise : l’augmentation des prix des fournitures scolaires de 30%. Les parents d’élèves ne savent plus sur quel pied danser : après la saignée de Ramadan, la saison estivale, l’Aïd el-Idha; voici qu’arrive la tuile de la rentrée scolaire.
Dans la même perspective, l’année 2018 a connu une forte augmentation des mouvements sociaux par rapport à 2017, d’après les chiffres du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).
Il est à rappeler que le gouvernement est en train de préparer la première mouture du projet de loi de finances 2019. Le chef du gouvernement a également promis un projet de loi qui soit loin de l’esprit de l’austérité et des mesures douloureuses. Cela pourrait épargner le paysage socio-économique de difficultés sociales.