Le système cardiovasculaire et le système nerveux central sont-ils inter reliés ? Des scientifiques ont tenté de répondre à cette question et savoir plus précisément s’il existe un lien entre le niveau de santé cardiovasculaire chez les personnes âgées et le risque de démence.
A cet effet, une étude prospective française publiée par le Journal of the American Medical Association (Jama) s’est penchée sur les données de 6626 personnes, recueillies sur trois villes françaises différentes (Bordeaux, Dijon, Montpellier).
La population étudiée de personnes âgées de 65 ans et plus était au départ sans antécédents de maladies cardiovasculaires ou de démence.
Les participants ont par la suite subi des tests neuropsychologiques répétés (de janvier 1999 à juillet 2016) et de dépistage de la démence.
D’un autre côté, les 7 critères définis par l’American Heart Association d’une bonne santé cardiovasculaire ont été évalués. Ceux-ci comprennent une alimentation saine, de l’activité physique (au moins 150 minutes à intensité modérée par semaine), un indice de masse corporelle de moins de 25 kg/m² et être non-fumeurs.
S’ajoutent trois facteurs biologiques, en l’occurrence un bon taux de cholestérol et une bonne pression artérielle ainsi que l’absence de diabète.
Ainsi l’étude a démontré statistiquement que chaque critère d’une bonne santé cardiovasculaire diminuait de 10% le risque de démence. Si tous les critères sont réunis, le risque diminue de 70 %.
Cecilia Samieri, épidémiologiste et chercheuse Inserm (université de Bordeaux), première auteure de l’article, explique à cet effet : «Notre étude montre une association entre ces paramètres et la survenue de démences mais ne prouve pas la relation de cause à effet. Cela confirme toutefois que le simple fait d’avoir un seul paramètre au niveau idéal est associé à une diminution du risque de démence.»
Une étude qui montre que les facteurs d’une bonne santé, en général, agissent de manière bénéfique à la fois sur le système cardiovasculaire ainsi que les performances cognitives et les préserve.
Pourquoi ne pas préserver son cœur pour réduire le risque de déclin cognitif et ainsi faire d’une pierre deux coups ?