Le taux de croissance atteindrait 3,5% en 2019. C’est ce qu’affirme le ministre-conseiller auprès du chef du gouvernement chargé du Suivi des réformes majeures, Taoufik Rajhi à l’agence Reuters.
Taoufik Rajhi a considéré que 2,9% de ce taux de croissance sera réalisé grâce à l’agriculture et au tourisme. Tout en affichant ce point de vue optimiste, il ne manque pas de miser sur le tourisme et l’agriculture. Par ailleurs, Taoufik Rajhi affirme que la Présidence du gouvernement envisage de réduire le déficit budgétaire à 3,9% en 2019.
Concernant le PIB, l’INS affirme qu’il a enregistré une hausse de 2,8% pendant le deuxième trimestre. Selon la même source, cette évolution considérable est due aux performances de plusieurs secteurs. En particulier, aux secteurs de l’agroalimentaire (+2,4%), du textile (+2,6), de l’industrie chimique (+4,9%).
Pourquoi Taoufik Rajhi est-il optimiste sur le sujet de la croissance en Tunisie?
Il semble clair que l’optimisme de Taoufik Rajhi n’est pas arbitraire. Loin de là, il s’agit d’un optimisme qui se base sur des chiffres officiels. Les chiffres du deuxième trimestre semblent légitimer cette ambition économique. Par ailleurs, un taux de croissance de 3,5% n’est pas en mesure de créer des emplois suffisants pour 638.000 chômeurs. Force est de rappeler que la croissance doit être inclusive et équitable entre tous les gouvernorats et toutes les catégories sociales.
Si le taux de chômage est de l’ordre de 7,5% dans le gouvernorat de Monastir, il passe à 32% au gouvernorat de Tataouine. Quoi de plus illustrant de ce fléau, que ces chiffres.
Les instances internationales et les bailleurs de fonds ont avancé d’autres prévisions pour l’économie tunisienne. La Banque mondiale prévoit pour la Tunisie une croissance de 2,7% en 2018 et 3,3% en 2019. La même source demeure optimiste tout avançant que ce taux va se maintenir à partir de 2019.