C’est toujours la croix et la bannière pour les promoteurs immobiliers. La Chambre nationale des promoteurs immobiliers a préparé une série de mesures urgentes.
La chambre nationale des promoteurs immobiliers a invité les différents intervenants dans le secteur de la promotion immobilière. A l’issue d’une réunion tenue ce matin, le président de la Chambre, Fahmi Chaabane, a présenté un ensemble de mesures. En premier lieu, il a affirmé que les promoteurs immobiliers ont été privés de leur droit de déduire la TVA, suite à une note émanant du ministère des Finances.
Pour lui, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) doit assumer sa responsabilité. La déduction de la TVA en vigueur sur les stocks immobiliers doit figurer dans la loi de finances complémentaire pour 2018 et la loi de finances 2019. Par ailleurs, il a proposé la prolongation de la période du remboursement de crédit à 30 ans. A cet égard, il a rappelé que la période de remboursement de crédit ne dépasse pas 25 ans. D’ailleurs, la Chambre propose de revoir à la baisse le taux d’autofinancement de 20 à 10%.
Quand les promoteurs immobiliers tiennent à leurs revendications
Fahmi Chaabane propose également plus de souplesse et de facilité quant au remboursement des crédits des promoteurs immobiliers. L’endettement des promoteurs immobiliers atteint cinq mille millions de dinars d’après lui. Pour Fahmi Chaabane, le rééchelonnement des crédits des promoteurs immobiliers est une nécessité.
Le président de la Chambre nationale a appelé la Présidence du gouvernement à tenir un Conseil ministériel sur ce secteur.
En conclusion, Fahmi Chaabane a renouvelé la demande de la Chambre de supprimer l’autorisation du gouverneur. Rappelons que l’autorisation du gouverneur est une condition obligatoire pour les étrangers voulant acheter un logement en Tunisie.
Pour lui, cette loi qui date de 1975 n’est plus à l’ordre du jour. Il est inadmissible que cette loi demeure toujours en vigueur lance-t-il. L’obtention de l’autorisation du gouverneur est un processus qui dure deux ou trois ans. Cette autorisation n’est plus à l’ordre du jour en Turquie, au Maroc, au Liban et aux Emirats-Arabes-Unis, selon l’intervenant.
Le gouvernement a publié une note en date du 14 juin 2018 qui stipule l’octroi du droit de propriété aux Algériens en Tunisie, «mais aucune vente n’a été faite depuis cette date. Ainsi, nous appelons à la suppression de cette autorisation», précise-t-il.