L’UTICA et l’UGTT n’ont pas encore tranché sur le sujet des augmentations salariales dans le secteur privé. L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) tient au taux d’augmentation de 10,3%.
C’est ce qu’affirme Mohamed Ali Boughdiri, secrétaire général adjoint de l’UGTT chargé du secteur privé. Selon lui, ce taux n’est pas négociable. Par ailleurs, la centrale ouvrière revendique la titularisation des salariés après une année de travail. Elle revendique aussi la révision à la hausse des échelons.
Il a justifié ces revendications par la dégradation du pouvoir d’achat des salariés dans le secteur privé. Pour rappel, le département d’étude de l’UGTT a pris en considération les taux d’inflation et de croissance afin de calculer le taux d’augmentation. Par ailleurs, il est à rappeler que le taux de croissance a atteint 2,8% et que le taux d’inflation a atteint 7,5%. A la lumière de ces chiffres, l’UGTT a pris sa décision.
Augmentations salariales dans le secteur privé : un sujet qui ne fait pas l’unanimité
Par contre, la centrale patronale considère que ce taux est peu réaliste. Samir Majoul, président de l’UTICA, estime que plusieurs entreprises en sont incapables. Cependant, il a considéré qu’il est possible de répartir cette augmentation sur deux ans. Par ailleurs, les négociations sociales vont bon train. Le président de l’UTICA estime qu’il n’y a rien à redire: «Ils ont des revendications et nous avons un seuil à respecter», conclut-il.
Les négociateurs de l’UGTT utilisent plusieurs armes pour l’application de cette revendication. En premier lieu, la dégradation du pouvoir d’achat des salariés à cause de l’inflation. En deuxième lieu, les négociateurs de l’UGTT considèrent que la situation de la majorité des entreprises tunisiennes est excellente. De ce fait, les négociateurs ont l’intime conviction que les entreprises sont capables d’assurer les augmentations salariales.
En conclusion, les négociations n’ont pas encore révélé tous leurs secrets. Cependant une chose est sûre. Plusieurs entreprises passent par une conjoncture difficile et ne peuvent pas assurer un taux d’augmentation de 10,3%. Les entreprises considèrent que la productivité est le premier critère pour l’octroi d’une augmentation salariale dans le secteur privé.