Le Syndicat des agricultures de Tunisie (SYNAGRI) adopte le juste milieu concernant l’ALECA. C’est ce qui ressort de l’intervention de son président Karim Daoued dans le cadre du séminaire : « Agriculture & Aleca UE – Tunisie ».
En effet, le président du SYNAGRI, Karim Daoued, a expliqué que le syndicat ne rejette pas et n’admet pas complètement non plus l’ALECA. Pour lui, l’alternative serait un accord équitable qui prenne en considération la situation des agriculteurs tunisiens.
Toutefois, il souligne l’importance de mettre en place les réformes nécessaires afin de booster l’agriculture tunisienne. L’intervenant recommande, en effet, d’améliorer le cadre institutionnel et la coordination des différents intervenants dans le secteur agricole. Dans le même ordre d’idées, il a appelé à l’organisation de filières et au renforcement de la participation des populations rurales.
Karim Daoued propose un plan de mise à niveau
D’ailleurs, Karim Daoued a recommandé l’amélioration des services publics en favorisant l’accès au crédit et aux systèmes d’assurances adaptés. Par ailleurs, les troisième et quatrième points sont relatifs à l’adaptation des services de la recherche agronomique, de la vulgarisation et de la formation aux priorités de la mise à niveau et l’optimisation de l’insertion de la Tunisie dans l’économie internationale, à travers l’amélioration de la compétitivité de l’offre nationale.
Par ailleurs, il a recommandé d’améliorer l’efficacité agronomique des systèmes productifs, en respectant la carte agricole. Et de plaider pour la révision des dispositifs d’appui et de conseil et de promouvoir la qualité des produits.
Dans la même perspective, Karim Daoued recommande l’application d’autres mesures. Il s’agit de :
- Alléger les contraintes structurelles à la modernisation;
- Accroître la résilience des systèmes de production aux aléas climatiques: itinéraires, reconversion;
- Augmenter la résilience des systèmes (agro écologie, …);
- Adopter une politique commerciale cohérente avec les objectifs de la politique agricole;
- Améliorer l’image de marque du pays;
- Améliorer la capacité des négociations.
Enfin, Karim Daoued conclut: « L’Europe doit tenir compte des fragilités de l’agriculture tunisienne. »