L’acné est une maladie de la peau qui peut sembler sans grande conséquence car bénigne. Seulement vu sa très grande fréquence à travers le monde et ses lourdes conséquences, notamment psychologiques, cette maladie se dresse comme un véritable enjeu de santé publique.
Plusieurs approches ont été proposées pour le traitement. Des soins locaux aux traitements généraux, la réponse est souvent inconstante et le succès n’est pas toujours au rendez-vous.
La mise au point d’un vaccin contre l’acné se profile à l’horizon, apportant l’espoir d’en venir enfin à bout.
En effet, l’acné vulgaire, forme la plus fréquente de cette maladie, affecte des centaines de millions de personnes dans le monde. Son apparition est corrélée à une bactérie le Propionibacterium acnes (P. acnes), qui régit une cascade de réactions inflammatoires.
Devant ce constat, des scientifiques américains et taïwanais ont tenté une nouvelle approche centrée sur la diminution de ce processus par le biais d’un vaccin.
Les scientifiques ont en effet ciblé un facteur inflammatoire qui entretient la prolifération du P. acnes à savoir le facteur Christie-Atkins-Munch-Petersen (CAMP). En dirigeant des anticorps contre ce facteur, la réaction inflammatoire en cause est donc neutralisée.
L’acné affecte l’estime de soi
Dans les expériences réalisées par l’équipe de scientifiques, une diminution significative des facteurs de l’inflammation ont suivi l’action des anticorps. Les résultats ont été publiés dans le Journal of Investigative Dermatology. L’approche vaccinale semble donc tout à fait envisageable selon les scientifiques.
La mise au point d’un tel vaccin devrait faire des millions d’heureux à travers le monde. L’acné touche 80% des adolescents et 40% des adultes à travers le monde. Bien qu’elle soit bénigne cette maladie se répercute gravement sur le plan psychologique. Elle affecte l’estime de soi et aboutit même à des formes sévères de dépression.
La conception d’un tel vaccin n’en est qu’au stade expérimental, les tests ayant été menés sur la souris et sur des cellules humaines. Il reste à franchir l’étape d’expérimentation humaine. Si elle s’avère concluante, elle pourrait aboutir un jour à un traitement radical de l’acné.