Aujourd’hui, le chef de l’Etat français fait un pas de plus dans le travail de mémoire sur la guerre d’Algérie. Après avoir reconnu récemment la responsabilité de la France dans la mort de Maurice Audin. . Cet activiste français anticolonialiste, mort sous la torture durant la guerre d’Algérie.
Aujourd’hui, le président Emmanuel Macron a promu une vingtaine d’anciens combattants harkis. Ainsi que des représentants d’associations de harkis dans l’ordre de la Légion d’honneur et du Mérite jeudi, par décret.
Emmanuel Macron élève une vingtaine de harkis dans l’ordre de la Légion d’honneur
Ce vendredi, 6 anciens combattants harkis et la cofondatrice d’une association de harkis deviennent chevaliers de la Légion d’honneur, annonce le Journal officiel de la République Française. De plus, 4 autres harkis ont obtenu le grade d’officier de l’Ordre national du Mérite et 15 autres le grade de Chevalier du même ordre. Ils sont majoritairement des représentants d’associations ou de fédérations.
Cette nouvelle intervient à quelques jours de la Journée nationale d’hommage aux harkis, célébrée le 25 septembre.
Les harkis: les oubliés de la guerre d’Algérie
Le terme harki désigne tous les supplétifs musulmans et même tous les Français musulmans qui ont servi sous le drapeau français pendant la guerre d’Algérie.
Du coup, ils avaient été près de 180 000 à choisir le camp de la France. A la fin de la guerre d’Algérie, entre 1954 et 1962, 60 000 harkis ont pu rejoindre la France après les accords de paix . Selon les historiens la métropole avait abandonné les autres, entre 55000 et 75000. Ainsi, ils ont été victimes de représailles en Algérie car considérés comme des traîtres à leur patrie
Dans les mois qui ont suivi la proclamation de l’indépendance, des milliers d’anciens supplétifs ou soldats de l’armée française furent massacrés.
A leur arrivée en France, ils ont été traités comme des citoyens de seconde zone. Des politiques publiques de relogement sont alors mises en place. Ils ont été traités plus comme réfugiés que des rapatriés français.
Des structures d’accueil spécifiques, sous la forme de camps de transit et de reclassement ont été alors bâties.
La communauté harkie demande réparation
Aujourd’hui , la communauté harkie demande réparation pour le préjudice qu’elle a subi à la fin de la guerre d’Algérie.
En juillet, le président Emmanuel Macron a nommé un groupe de travail. Ainsi il avait préconisé la création d’un «fonds de réparation et de solidarité» de 40 millions d’euros pour les harkis et leurs familles. Un montant très en dessous des attentes des associations.