L’ambassadeur de France au Liban, Bruno Foucher, a remis au nom de son gouvernement les insignes de chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres au célèbre compositeur et chanteur libanais Marcel Khalifé. Et ce, en hommage à l’ensemble de sa carrière.
La cérémonie a eu lieu mardi soir à la Résidence des Pins, en présence de plusieurs personnalités. Étaient présents : le président du Conservatoire, Bassam Saba, le représentant du ministre sortant de la Culture, l’ancien député Ghassan Moukheiber, l’ancien ministre de la Culture Rony Arayji et un grand nombre d’artistes, ainsi que la famille du chanteur compositeur.
Bruno Foucher : « M. Khalifé , vous avez donné de la voix à la Cause Palestinienne »
Lors de son discours, M. Foucher a voulu rendre hommage à Marcel Khalifé le chanteur « qui reste une référence pour la musique arabe, non seulement au Liban, mais aussi dans tout le monde Arabe. Ainsi qu’à l’humaniste qui a défendu toute sa vie des causes justes, surtout au Liban ».
Et d’ajouter : « Cette décoration… vient récompenser une carrière artistique exceptionnelle, mais aussi un engagement politique courageux. »
Il a aussi relaté le parcours artistique de M. Marcel Khalifé, de son apprentissage de la musique, au Conservatoire national de la musique à Beyrouth, jusqu’à son succès avec les chansons Ommi, Rita et Passeport du poète Mahmoud Darwich.
« Vous avez fasciné et vous fascinez encore le monde arabe par votre écriture, votre voix et votre virtuosité. Ainsi que par votre courage, car vous avez donné de la voix à des causes qui vous sont chères, comme la cause palestinienne ou un Liban pluriel et laïc. D’ailleurs, la France défend ces mêmes causes », conclut-il.
Marcel Khalifé , nommé chevalier dans l’ordre français des Arts et des Lettres
En prenant la parole, Marcel Khalifé a rappelé que la France était le pays qui l’avait accueilli lors de la guerre du Liban, lui permettant à lui et à ses fils d’avoir un nouveau départ.
Enfin, il appelle la France, ce pays fondé sur les valeurs de justice, d’équité et de fraternité, à plus respecter la liberté d’expression des artistes et des journalistes.