La Société Nationale Immobilière de Tunisie ( SNIT ) doit retrouver sa dimension sociale d’antan, affirme Kaouther Meskhi, architecte principale à la SNIT.
Intervenant dans le cadre du séminaire « Quel avenir pour le logement en Tunisie ? », l’intervenante a proposé un certain nombre de solutions pour le déblocage de la situation.
En effet, elle a déclaré que l’Etat doit apprêter davantage de terrains pour la construction de logements sociaux.
Quant aux raisons qui font que le prix du logement social ne cesse de grimper, l’intervenante cite : la rareté des terrains, l’absence de texte permettant d’acheter des terrains en dehors du plan d’aménagement territorial, l’absence de nouvelles technologie dans le domaine du bâtiment.
Quel bilan pour la SNIT ?
Elle affirme que pendant les années 70, la SNIT a construit environ 10.000 logements sociaux vu la disponibilité des terrains. Mais à travers les années et vu la rareté des terrains, la SNIT ne construit plus que 500 logements sociaux par an. Jusqu’à 2014, la SNIT a construit plus de 80.000 mille logements sociaux et plus de 60 mille logements économiques.
Le ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire a réalisé une étude en 2016. Il en ressort que le secteur public n’est pas très impliqué dans la promotion immobilière. Le taux d’implication ne dépasse guère 4% de la production nationale du logement. Par ailleurs, la même étude a dévoilé un décalage entre la production du logement social et le haut standing. Le secteur privé produit environ 65% de logements haut standing et 2% de logements sociaux.