À l’occasion de la Journée de l’Unité allemande, l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Andreas Reinicke, a tenu une réception à sa résidence, hier 3 octobre. Le gouvernement tunisien était représenté par le ministre de la Justice Ghazi Jribi.
En effet, Andreas Reinicke a affirmé qu’il connait les doutes et les discussions liés à la transition démocratique. L’ambassadeur a estimé qu’il existe plusieurs similitudes entre les transitions tunisienne et allemande (1996). Et de citer le mécontentement de la population, particulièrement au niveau de l’Allemagne de l’Est. Il a déclaré que les débats de l’époque portaient sur la privatisation des entreprises publiques déficitaires.
En outre, à l’époque plusieurs questions se sont posées. Sur le traitement des dossiers des prisonniers politiques sous l’ancien régime, la modernisation du système éducatif et la réforme du système judiciaire pour mieux rendre justice à la population. Finalement, l’Allemagne a bel et bien réussi sa transition se félicite l’ambassadeur. Par ailleurs, l’ambassadeur a fait savoir que ce n’était pas évident de réussir cette transition.
Andreas Reinicke : confiance et soutien international clés de voûte de la réussite de la transition démocratique
L’Allemagne a réussi sa transition politique. Et cela est du à la confiance et au soutien des partenaires internationaux de l’Allemagne, à savoir les Européens, Américains et Russes. Andreas Reinicke a rappelé que la Tunisie bénéficie d’un soutien international incomparable. En effet, il a cité quelques chiffres. Le projet de la KfW en cours de réalisation d’une valeur d’un milliard d’euros. Et d’autres projets d’un montant d’un milliard d’euros sont en cours de négociations entre les deux gouvernements.
La GIZ est présente en Tunisie avec 300 experts dont 205 sont des Tunisiens. En effet, ces experts travaillent sur une grande gamme de projets dans toute la Tunisie, notamment dans les régions de l’intérieur. Cependant, Andreas Reinicke a rappelé que l’Union européenne contribue à hauteur de 300 millions d’euros par an au budget de l’Etat. La Banque européenne d’investissement a un portefeuille d’actifs en Tunisie de trois milliards d’euros en Tunisie. La Tunisie n’est pas seule dans cette période de transition, affirme-t-il.
Par ailleurs, le deuxième facteur est la confiance. L’ambassadeur a affirmé que c’est un facteur important en politique nationale et internationale. L’ambassadeur a réaffirmé la confiance de son gouvernement en la Tunisie et son président pour réussir la transition démocratique. « Nous faisons confiance au président de la République pour que les élections aient lieu en décembre 2019, nous faisons confiance au parlement tunisien et aux partis politiques pour qu’il achèvent la création des institutions constitutionnelles et qu’ils protègent leur indépendance, nous faisons confiance à Youssef Chahed et son gouvernement pour qu’ils continuent leur lutte contre la corruption », affirme-t-il.
De la confiance avant toute chose
Par ailleurs, il a indiqué que si la confiance de la communauté internationale en la Tunisie est importante, la confiance des Tunisiens en leurs dirigeants l’est encore plus. Nous sommes confiants que les dirigeants politiques pourront gagner la confiance de leur peuple. Nous sommes tous responsables pour créer un cadre sain qui permette leurs rêves et aspirations dans leur beau pays, lance-t-il.
Par ailleurs, le ministre de la Justice, Ghazi Jribi, a souligné l’excellence des relations d’amitié et de coopération entre l’Allemagne et la Tunisie. La visite de BCE à Berlin en juin 2017, dans le cadre de sa participation au sommet du G20, ainsi que celle du Chef du gouvernement Youssef Chahed en février 2017 et la visite de la chancelière allemande Angela Merkel à Tunis constituent une impulsion extraordinaire aux relations bilatérales, dit-il.
En conclusion, Ghazi Jribi a affirmé que l’Allemagne est un partenaire stratégique en Tunisie. Pour lui, c’est un partenaire qui a su s’engager au coté de la Tunisie dès le lendemain de la révolution. Ghazi Jribi a affirmé que l’Allemagne a soutenu remarquablement le processus démocratique, en lançant des projets compatibles avec les priorités nationales tunisiennes.