L’Italie n’a plus l’intention de se plier aux exigences de l’Union européenne concernant le déficit public en Italie. Le ministre du Développement économique du Travail et des Politiques sociales, Luigi Di Maio, a promis 15 milliards d’euros d’investissements pour 2019 afin de lutter contre la précarité. Son but est de relancer la consommation et par ricochet l’économie du pays.
Ce plan d’investissement va couvrir les dépenses sociales et la lutte contre l’immigration. Il sera inséré dans la loi de finances 2019. Rappelons que l’Italie mène depuis 20 ans des politiques d’austérité qui ont donné comme résultat une récession, l’augmentation du chômage et de la pauvreté.
Mais la contrepartie de ce plan est l’augmentation du déficit public de 2,4% du PIB en 2021.
Le déficit en Italie menace l’économie
L’Italien Antonio Tajani, président du Parlement italien, ne soutient pas ce plan qui d’après lui « sera contre le peuple. Il va créer beaucoup de problèmes au Nord sans résoudre ceux du Sud du pays. Cela ne servira pas à diminuer le chômage, mais au contraire grever l’épargne des Italiens. Cela livrera encore plus le pays entre les mains des créanciers étrangers. »
Giovanni Tria, ministre italien des Finances, est allé à Bruxelles défendre son budget qui d’après lui ne représente aucun danger pour l’Union européenne.
D’après Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos, ce plan peut s’avérer néfaste s’il n’est pas financé.
« La dette de l’Italie coûte à l’État 68 milliards d’euros, ce qui est un poids considérable », alerte-t-il.
Christophe Ramaux, professeur d’économie à la Sorbonne, pense qu’il faut relancer l’économie et que ce plan d’investissement va dans le bon sens.
« Pour résorber les dettes, il faut augmenter les salaires partout en Europe afin de relancer l’activité, la croissance et l’inflation », conclut-il.