Depuis les révélations du collectif de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi sur l’existence d’un appareil sécuritaire secret du mouvement Ennahdha, les attaques contre le parti Front Populaire se multiplient.
Invité sur les ondes radiophoniques, Mongi Rahoui, un des dirigeants du Front Populaire, revient sur les déclarations d’Abdelkarim Harouni. Rappelons que ce dernier a demandé la levée de son immunité parlementaire.
Il déclare : « Nous savons très bien que nous sommes en bataille contre un grand parti politique qui dispose d’un appareil sécuritaire parallèle, contrairement aux autres partis civils. La question n’est pas liée à des personnes. Or, si on demande la levée de mon immunité, je n’ai rien à cacher. Ce n’est pas moi qui ai créé un groupe sécuritaire secret 1987, ce n’est pas moi qui ai signé un pacte avec Ben Ali en 1991. Ce n’ai pas moi qui suis mêlé aux attaque terroristes de Monastir et Sousse de 1987. Le Front Populaire a été toujours été dans l’opposition et n’a jamais marchandé sur des dossiers. A mon avis, c’est l’immunité des ministres et des députés d’Ennahdha qu’on devrait lever. »
Revenant sur les révélations des affaires des assassinats politiques, M. Rahoui a rappelé que des dossiers ont été scindés. Il est difficile de reconstituer le puzzle et dévoiler la vérité. « Et vous pouvez trouver des dossiers et des rapports sur des sécuritaires et des politiciens, avec des listes de noms », précise-t-il.
Mongi Rahoui : « Il faut se battre à arme égale et dans la transparence »
Mongi Rahoui a ajouté : « Quand on veut instaurer une démocratie, il faut se battre à arme égale et dans la transparence et non le contraire. Ces personnes sont formées aux méthodes d’espionnage sophistiquées (cravate avec caméra, lunettes, des stylos avec caméra, etc.)
Et de poursuivre : « Qui a semé le terrorisme en Tunisie ? Ce sont les frères musulmans. La question est de savoir à qui profite le crime ? Cette affaire doit être étalée au grand jour et les Tunisiens doivent savoir ce qui se passe. Il faut une justice indépendante pour instaurer un Etat de droit. »
Il conclut : « Il faut que le paysage politique devienne sain et propre. »