Le projet de loi de finances 2019 ( PLF2019 ) semble avoir abandonné l’austérité. Les premières indiscrétions semblent confirmer cette tendance. Pourtant le site officiel du ministère des Finances n’a rien publié jusqu’à l’écriture de ces lignes.
En effet, le budget 2019 atteint 40 milliards 662 millions de dinars, contre 37 milliards 666 millions de dinars en 2018. Ainsi, il s’agit d’une hausse de 8% par rapport à l’année précédente. Le gouvernement prévoit de réduire le déficit budgétaire à 3,9% contre 4,9% prévu en 2018.
Les ressources propres de l’Etat atteignent 75% du total du budget. Par ailleurs, le gouvernement ambitionne de réaliser un taux de croissance de 3,1% en 2019, contre 2,6% prévu pour 2018. Le PLF2019 prévoit six milliards de dinars pour le budget du développement, contre 5,9 milliards de dinars prévus en 2018, soit une évolution de 1,8%. En effet, le gouvernement prévoit 4,350 millions de dinars pour le budget de la compensation, dont 1800 millions de dinars pour compenser les produits de base et 450 millions de dinars pour le transport public, ainsi que 2.100 MD pour les hydrocarbures.
PLF2019 : bonnes nouvelles pour les entreprises et pour les particuliers
Le PLF2019 comprend quatre axes. Le premier axe est relatif à des mesures pour la promotion de l’investissement et des entreprises.
Dans cet axe, le gouvernement prévoit de mettre en place quelques mesures au profit des entreprises :
- Pas de nouvelles taxes ou de nouveaux impôts sur les entreprises;
- Unification du système fiscal préférentiel pour les bénéfices provenant de l’exportation. Les revenus provenant des industries de transformation et de télécommunication seront soumis à un impôt de 13% au lieu de 25%. Cette mesure accorde la priorité aux secteurs à forte valeur ajoutée, notamment les industries manufacturières;
- Une ligne de financement au profit des PME qui vont bénéficier d’exonération de deux points d’intérêt. Les PME concernées sont celles dont le volume d’investissement varie entre 100 mille dinars et 10 millions de dinars.
- Les dispositions de l’article 13 de la loi de finances 2018 seront toujours en vigueur. Cet article exonère les entreprises créées en 2018, 2019 et 2020 du paiement des impôts pendant quatre ans.
- L’Etat assurera le paiement des cotisations des salariés du secteur cuir, chaussure et habillement installées dans les régions.
Le deuxième axe porte sur le développement régional. Il prévoit la mobilisation de 200 millions de dinars supplémentaires au profit du programme de développement régional et 100 millions de dinars au profit de la Banque des régions.
Le troisième axe porte sur l’emploi et l’initiative privée. Le gouvernement mobilisera 150 millions de dinars au profit du Fonds de l’emploi. Par ailleurs, le gouvernement mettra en place un nouveau mécanisme doté d’un budget de 50 millions de dinars, pour la promotion de l’emploi des jeunes, afin de faciliter l’autofinancement de leurs projets.
Le quatrième et le dernier axe porte sur les mesures sociales. Le gouvernement prévoit d’améliorer le système éducatif. Il organisera un nouveau cadre juridique pour les instituteurs suppléants. Cette méthode permettra de recruter 7500 instituteurs suppléants. De même, il sera question de fournir de l’eau potable pour 1000 écoles primaires. Le projet prévoit la création des murs d’enceintes pour les écoles qui n’en n’ont pas. Par ailleurs, le droit de consommation et la TVA seront revus à la baisse, ce qui permettra de réduire les prix des voitures populaires. D’après les estimations du projet, cette mesure contribuera à la réduction de prix pour un certain nombre de type de voiture populaire dont le prix sera aux alentours de 20 mille dinars.