Les commerçants, les artisans et les industriels du secteur de la chaussure suspendront leurs activités en date du 10 octobre à Sfax en guise de protestation.
Ils revendiquent la formation d’une cellule de crise composée de représentants du ministère des Affaires sociales et de l’UTICA. Ils revendiquent annoncer la guerre contre la contrebande et l’application de la loi contre les contrevenants. Ils revendiquent une application effective de la loi.
Le nombre d’artisans a été estimé en 2010 à 6 000, employant 17 000 personnes. Ce chiffre a nettement chuté pour s’établir, en 2017, à 2500 artisans. Ces 2500 artisans offrent des postes d’emploi à 5 000 personnes. La crise a eu un impact sur le nombre des usines. On compte 250 usines en 2017, contre 460 usines il y a moins d’une décennie.
En effet, l’impôt sur les revenus des sociétés (7,5%) en 2017, la révision à la hausse de la TVA de 1%, en 2018 et la révision des frais de la douane 30% ont rendu la conjoncture difficile pour l’exportation des chaussures. La production tunisienne de chaussures tablait autour de 44 millions de paires de chaussures, pour des clients libyens et algériens. Ce secteur souffre de plusieurs problèmes depuis 15 ans. Au courant des huit premiers de 2015, , le chiffre d’affaires (CA) du secteur du cuir et chaussures en Tunisie a enregistré 1600 millions de dinars (MDT). Ainsi la crise du secteur de la chaussure commence à gagner du terrain en Tunisie.