Comme Simone Veil ou Jean d’Ormesson, Charles Aznavour a droit à un hommage national, ce vendredi 5 octobre. La cérémonie a lieu dans la cour des Invalides, à Paris. Elle vient de débuter par le passage en revue des troupes par le président de la République, Emmanuel Macron.
200 personnalités du monde de la chanson, ainsi que les enfants du chanteur, y ont assisté. Le public était également invité à se présenter à l’entrée des Invalides place Vauban. La femme de Charles Aznavour, Ulla Aznavour, et ses enfants ont demandé une cérémonie sobre.
Emmanuel Macron a traversé la cour des Invalides en compagnie du Premier ministre arménien, Nikol Pachinian.
Le cercueil de Charles Aznavour était enveloppé par le drapeau français. Le drapeau arménien n’était pas loin, puisqu’une gerbe de fleurs aux couleurs de l’Arménie accompagnait le cercueil. Charles Aznavour a toujours gardé des liens étroits avec l’Arménie.I l était d’ailleurs l’un des porte-drapeaux de la diaspora arménienne. Ses parents s’étaient établis à Paris après avoir fui l’Arménie, meurtrie par le génocide de 1915. Charles y est né le 22 mai 1924.
Nikol Pachinian : « Repose en paix cher Maître Charles Aznavour ! »
En hommage, Nikol Pachinian « lui a témoigné son plus grand respect car pendant huit décennies, il a apporté du bonheur à ses téléspectateurs. En partant à 94 ans, il a laissé beaucoup de tristesse. Ses titres parlaient de grandes victoires remportées par des grands hommes et ses parents face au destin. »
« Je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer le grand Maître Charles Aznavour, mais je le considère comme un proche parent, car il a porté la cause des Arméniens sur le toit du monde et a donné un nouvel élan à la fierté arménienne. C’est la raison pour laquelle, il a été déclaré héros national en Arménie. D’ailleurs, le jour de ses obsèques est un jour de deuil en Arménie. »
Il a aussi témoigné de l’attachement de Charles Aznavour pour la France et pour la langue française « Aznavour était aussi entièrement dévoué à la France. Il était l’ambassadeur de la langue française. »
« Je tiens à vous promettre que nous ferons tout pour que l’Arménie devienne telle que vous l’avez rêvée : libre, heureuse. » « Repose en paix, cher maître », termine-t-il.