La pénurie de lait s’installe. Si la demande s’est accrue, la production n’a pas suivi. Que pensent les citoyens ?
« Aujourd’hui le citoyen n’arrive plus à acheter son lait », affirme Raouf Ben Aissa, jeune citoyen. Pourtant c’est un produit jugé de première nécessité, il a disparu des rayons des supermarchés.
Selon lui, cela est certes moins grave que la crise des médicaments, mais il est important de se poser des questions sur la gestion de cette situation.
Une autre question à se poser : « Pourquoi le lait se fait rare alors que les yaourts et fromages restent disponibles ? ». Plus encore, comment se fait il que certains commerçants imposent le yaourt lorsqu’on veut s’approvisionner en lait ? Où sont les entités de contrôle ?
Quand on pense que l’année dernière nous avons exporté du lait au Qatar afin de lui éviter la pénurie. Cette année on se voit obligé d’en importer ? N’y a-t-il pas trafic dans l’air par hasard ?
Aujourd’hui, l’agriculteur se retrouve entre le marteau et l’enclume. Et surtout à qui profite le crime ?
Chiraz, jeune maman de deux garçons préfère acheter du lait tunisien. Elle lance un appel aux Tunisiens à boycotter le lait importé. Elle souligne : » Si nous voulons sauver notre économie, nous devons consommer tunisien. ».
Pour Aslan Berjeb a souligné « L’État a refusé, il y a quelques mois, de subventionner nos éleveurs laitiers à hauteur de 100 millimes/litre et de les sauver. A partir de demain, il commercialisera du lait importé au même prix que le lait tunisien donc subventionné à hauteur de…(tenez-vous bien) 780 millimes/litre « .
D’autres comme Tarek Kaoueche tire l’attention du délai d’expiration du lait belge
D’autres, comme Chiraz et Raouf, appellent à la transparence du gouvernement sur les vraies raisons de cette pénurie. Mécontents de la façon dont la pénurie est vécue, les Tunisiens pensent que cette pénurie de lait est intentionnée pour nous imposer un produit venu d’ailleurs.
Rappelons que le ministre du Commerce Omar Behi a souligné que la production laitière est suffisante. Elle s’élève à 600 millions de litres par an. A l’heure actuelle, nous vendons 1.9 millions de litres, soit 1900 litres de lait vendus par jour. « Tout comme, nous avons un stock de 20 millions litres de lait. D’ailleurs, notre exportation de lait ne représente que 2% de notre consommation », a-t-il fait savoir.
Cela suscite un tollé sur les réseaux sociaux. Verra-t-on une opération de communication ?
Wait and see…