Au programme : un paysage politique fragile, une économie au bord de la faillite. Abid Briki, fondateur du parti Tunisie En avant était invité sur les ondes radiophoniques.
Il a souligné que le paysage politique du pays est pire que celui de 1987, voire même de 2013, année des assassinats politiques. « Et nous sommes en train de voir ressurgir des méthodes de Ben Ali que le gouvernement actuel applique, notamment à travers l’emprisonnement de blogueurs, la fermeture d’une chaîne de télévision… »
Il ajoute : « Le climat actuel engendre un retour à la violence, notamment depuis l’annonce par l’UGTT des deux grèves générales prévues en octobre et novembre. »
Il a également estimé qu’aujourd’hui, le gouvernement est affaibli. « Du coup, nous avons l’impression que l’Etat est affaibli. Ce dont nous avons besoin plus que jamais, c’est d’un gouvernement qui est à l’écoute des Tunisiens et non le contraire », a-t-il dit.
Selon lui, l’absence de confiance entre la présidence de la République et le gouvernement n’a fait qu’aggraver la crise.
Evoquant la lutte contre le terrorisme, M. Briki a rappelé que pour lutter efficacement contre ce phénomène, nous devons dévoiler la vérité autour des deux assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. En outre, sur un autre volet, à savoir celui de la privatisation des entreprises publiques, il martèle que « le document existe ».
Et de poursuivre : « La privatisation des entreprises publiques est confirmée car il y a un engagement avec le FMI pour faire passer ces dossiers. » M. Briki a conclu : « Ceci n’est le fruit que de petites combines. Et je suis contre la privatisation des entreprises publiques, car nous pourrons nous en sortir si on applique les réformes nécessaires. »
Mr Briki est fidèle à lui même, en tant qu’ancien syndicaliste il est contre la privatisation.
Pourquoi alors l’UGTT a-t-elle privatisé deux de ses entreprises et l’interdit au gouvernement?
Dès qu’il y a une initiative de réforme, telle que le renvoi de personnel inutile et en surplus, l’UGTT proteste.