La cherté de la vie et la flambée des prix n’ont pas épargné les produits alimentaires de base. Le dernier produit alimentaire à en subir les frais n’est autre que les œufs.
En effet, les organisations de défense du consommateur ne regardent pas d’un bon œil cette situation. Slim Saâdallah, le président de l’Organisation de défense du consommateur (ODC) a affirmé que le prix des quatre œufs atteint 950 millimes, alors que le ministère l’a fixé à 840. « Il s’agit d’une situation inadmissible et insupportable », lance-t-il. De même, il considère que la classe moyenne ne peut en aucun cas supporter cette situation. Par ailleurs, il a rappelé que les œufs demeurent l’unique source en protéine de la classe moyenne. L’origine de la crise est liée entre autres, à la hausse des prix des aliments du bétail. Sur un autre volet, Slim Saâdallah a appelé le gouvernement à une meilleure maîtrise des circuits de distribution et à lutter contre les spéculateurs. Une solution efficace s’impose, affirme-t-il.
De son côté, Lotfi Riahi, le président de l’Organisation tunisienne de l’information des consommateurs (OTIC), pose le même diagnostic de la situation. Il considère qu’elle est devenue intolérable. L’intervention du ministère du Commerce pour réduire les prix n’est pas efficace et n’a pas porté ses fruits. Ainsi, il appelle les consommateurs à boycotter ce produit, afin de faire baisser les prix.
Pour rappel, le ministère du Commerce a fixé les prix de ce produit alimentaire comme suit :
– Au niveau de la production : 0.195 dinar l’œuf et 0.780 dinar les quatre œufs ;
– Vente en gros : 0.806 dinar les quatre œufs,
– Vente au public : 0.840 dinar les quatre œufs.