La crise à Nidaa Tounes s’intensifie. Tel est le constat de certains députés démissionnaires.
Pour les instances exécutives, avec à leur tête le directeur exécutif du parti, Hafedh Caïd Essebsi, les députés sont considérés comme des démissionnaires. Et leur nouvelle situation n’est pas claire aux vues des dispositions du règlement intérieur du parti.
De son côté, Hela Omrane, députée démissionnaire, a souligné que la politique d’exclusion se poursuit, dans une déclaration radiophonique.
Joint par téléphone, Mourad Dellech, président du comité juridique du parti Nidaa Tounes, revient sur les récents événements, notamment la fusion entre l’UPL et Nidaa Tounes. Il déclare dans ce contexte : « Je parle au nom de Nidaa Tounes. Aucun poste de ministre ne sera négocié avec Youssef Chahed, car la position officielle du parti est celle du changement total de gouvernement. »
Il ajoute : « Je pense que la vraie raison du départ de l’UPL du bloc de la Coalition nationale est que les députés se sont aperçus qu’il ne s’agit pas vraiment d’une alliance parlementaire mais d’un projet de création de parti qui doit servir des intérêts de certains hommes politiques. Je pense que la divergence est venue de ce point. »
Rappelons que quatre autres députés de Nidaa Tounes, Sameh Bouhaouel, Hela Omrane, Mohamed Saïdane et Lotfi Nabli avaient annoncé, dans un communiqué conjoint, leur démission du bloc parlementaire du parti; et ce contre les décisions “unilatérales” prises par le président du bloc, Sofiene Toubel.