On pensait que le nomadisme partisan serait fini avec l’Assemblée nationale constituante (ANC). Mais voilà qu’on assiste à la même situation, quatre ans plus tard. Aujourd’hui, l’ARP se conduit de la même manière, si ce n’est pire.
D’ailleurs, nous ne faisons qu’assister à une décomposition et recomposition des blocs parlementaires. Mais le rapport de force a conduit à un tel résultat. Aux dernières nouvelles, les députés de l’UPL ont rejoint les députés du parti Nidaa Tounes. Ce qui laisse entendre une fusion de 54 députés entre les deux partis. Que faut-il comprendre après que l’UPL se soit retirée de la Coalition nationale ? Souhail Alouini, député de la Coalition nationale donne son point de vue.
Il déclare dans ce contexte : « Le paysage politique est considéré comme un sable mouvant. Or, si on se fie à un idéal politique, il doit rester sur ces principes. Néanmoins, le paysage politique fait partie de l’image du pays. Tout comme je pense qu’au final, il n’y a pas de vrais partis politiques, mais plutôt des rassemblements autour d’intérêts. »
Et de poursuivre : « Cela dit, cette tendance va disparaître et il n’y aura probablement que quatre partis politiques. Nous assisterons à une diminution des partis politiques. »
Evoquant la question du tourisme parlementaire qui fait la une des journaux, M. Alouini a souligné : « Quand les députés maintiennent leur ligne de conduite et ne voient plus de solution, c’est aussi une façon d’exprimer leur mécontentement. Et ils doivent quitter le parti en appliquant la devise se soumettre ou se démettre. » Il conclut: « Il faut que la Tunisie prenne le bon chemin de la démocratie. »
Rappelons qu’il y a quelques jours, le bloc de la coalition nationale soutenant le chef du gouvernement, avait à son actif, 43 députés, puis 51 députés, dont 15 députés du parti de l’UPL. Aujourd’hui, le président de l’UPL, Slim Riahi exige de ses députés de fusionner avec Nidaa Tounes. En d’autres termes, la coalition nationale risque de ne plus être le deuxième bloc parlementaire après Ennahdha, s’éloignant de la majorité absolue à l’ARP. De ce fait, sans cette majorité, elle ne pourra plus ainsi soutenir Youssef Chahed au gouvernement.