L’Organisation tunisienne de l’information du consommateur (OTIC) a invité le gouvernement à adopter l’austérité pendant cinq ans . Elle propose aussi le lancement d’une trêve sociale. Et ce, dans un communiqué rendu public, hier, dans la soirée du 15 octobre.
L’organisation affirme que cette mesure est capable de freiner la dépréciation du dinar tunisien. Cependant, elle considère qu’il ne suffit pas d’adopter cette mesure.
Pour elle, le gouvernement doit mettre en place d’autres mesures d’accompagnement. L’OTIC considère que l’augmentation des prix des hydrocarbures, de l’énergie et des produits alimentaires sur les marchés internationaux, ainsi que l’augmentation du service de la dette pourraient conduire à plus de dépréciation du dinar tunisien. Le recours des industriels à l’importation de matières premières, à des degrés différents, pourrait accélérer la réalisation de ce scénario, estime-t-elle.
De la nécessité de concrétiser la trêve sociale
Ainsi l’organisation propose un plan en plusieurs axes pour la revalorisation du dinar tunisien. Il s’agit de :
– L’interdiction de l’importation des produits alimentaires qui existent déjà en Tunisie, à l’exception des céréales ;
– L’utilisation de normes européennes de contrôle technique, afin d’éliminer les produits provenant d’Asie et de Turquie ;
– La révision de la cartographie agricole et la révision à la hausse des prix d’achat à l’agriculteur tunisien, afin de réaliser l’autosuffisance des produits de base, à l’instar du blé dur. De même, elle propose la limitation des importations de soja et de maïs, qui représentent les deux tiers du coût de la production du secteur des volailles ;
– L’adoption accélérée du projet de loi relatif à l’amnistie de change. Mais aussi, l’activation de la loi d’urgence économique contre l’utilisation de la devise en dehors du cadre bancaire ;
– La création d’une agence spécialisée dans l’exécution des projets des infrastructures qui relève de l’armée nationale. Cette mesure permettra de réduire le coût de la réalisation des projets publics qui monte en flèche, ce qui a empêché les promoteurs privés de continuer leurs projets.
– Le regroupement des entreprises industrielles opérant dans les mêmes domaines. Cela permettra de renfoncer leurs capacités en matière de renforcement technologique.
– La revalorisation du travail dans secteur public et privé. Le lancement d’une trêve sociale pendant cinq ans. La révision du statut des fonctionnaires et du secteur public, en optant pour des mesures sévères concernant l’acceptation des certificats médicaux.