La Tunisie a besoin d’un investissement privé de 1 milliard de dinars additionnel pour absorber le chômage, affirme le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Faouzi Abderrahmane, lors de l’ouverture du projet « Emplois décents pour les jeunes et les femmes ».
Le ministre a affirmé que le chômage est la conséquence des dysfonctionnements sociales et de l’éducation. Il affirme que la demande additionnelle est en train d’augmenter à Tunis et de baisser dans d’autres villes comme Sfax. Les premières victimes sont les jeunes et les femmes. En effet, 55 mille nouveaux venus sur le marché du travail chaque année, selon l’INS. Selon le ministre, l’économie tunisienne crée 42 mille postes d’emploi. « Ce n’est pas assez », ajoute-t-il. Il y aurait un déficit de 15 mille à 20 mille emplois. Dans le même contexte, il a rappelé qu’un point de croissance est capable de créer 20 mille emplois.
De la nécessité de recourir à l’investissement privé
Le ministre a affirmé que le taux de chômage en Tunisie est très élevé. Pour lui la structure du chômage en Tunisie porte un certain nombre de messages. Par ailleurs, tout en reconnaissant que c’est un taux inacceptable, il a rappelé qu’il a enregistré une stabilité depuis 2013 malgré l’absence de croissance économique. Cette année la Tunisie a enregistré un taux de croissance de 2,5%. Et pourtant le chômage n’a pas baissé, avance-t-il La Tunisie bénéficie d’une expertise dans la gestion des politique actives de l’emploi et d’une grande expérience dans ce domaine grâce à l’ANETI.
De même ce taux de chômage concerne particulièrement les diplômés de l’enseignement supérieur. A cet égard, il a rappelé que 40% des chômeurs sont des diplômés du supérieurs. Le taux de chômage des non-diplômés est de l’ordre de 11% et celui des diplômés de 30%. Le taux de chômage des diplômés baisse de 1 à 2% chaque année. Pour les non-diplômés, il se maintient aux alentours de 11%.
Le ministre a déclaré que les plus pénalisés par le chômage sont les femmes, particulièrement les jeunes filles diplômées.
S’agissant des disparités régionales, le ministre a conclu : « Nous avons des régions qui ressemblent à la Corée du Sud dont le taux de chômage est de l’ordre de 6% et d’autres régions où ce fléau atteint 32% voire 35% ».