Le torchon brûle entre le maire de la Marsa et le gouverneur de Tunis. Les faits sont là : un problème d’ingérence du pouvoir central sur le pouvoir local.
En ce sens, la municipalité de la Marsa a publié un communiqué dans lequel elle souligne que le gouverneur de Tunis est intervenu en faveur d’un homme d’affaires. Ce dernier a construit de manière anarchique des commerces sans autorisation.
En effet, le bien immobilier dont il s’agit est composé d’un spa, d’une pâtisserie et d’un salon de thé. Il aurait enfreint le code de l’aménagement territorial; et de ce fait ne respecterait pas la loi tunisienne.
Ainsi, la situation a fait réagir les internautes. Et une pétition vient d’être lancée sur les réseaux sociaux, afin d’appuyer le maire de la Marsa, Slim Meherzi.
La société civile soutient le Maire de la Marsa
Par ailleurs, Moez Bouraoui, membre du conseil municipal de la Marsa, a fait savoir que « ce conflit n’est pas personnel. Il n’est lié ni à la personne de Slim Mehrezi et ni à celle de Chedly Bouallègue. C’est un incident d’une importance capitale opposant le pouvoir local au pouvoir central représenté par le gouverneur à l’échelle régionale ».
En outre, il poursuit : « D’ailleurs, j’aurai la lourde responsabilité d’exposer, lors d’une conférence de presse, les tenants d’ordre juridique et politique de ce conflit. Il faut obligatoirement qu’il s’arrête immédiatement, sinon on dira au revoir au pouvoir local. »
Enfin, il ajoute : « Je n’admettrai jamais et je bataillerai jusqu’au bout pour que ce conflit ne tourne pas en faveur du pouvoir central. Et j’ai l’ultime conviction que la Tunisie ne peut être sauvée qu’avec une forte présence de la société civile, la gouvernance participative locale. Aujourd’hui, nous avons une occasion historique et inouïe peut être de réussir une nouvelle phase de transition vers un futur plus radieux. »
Houda Cherif : « Tourner la page du népotisme à jamais »
De son côté, Houda Cherif, activiste politique et résidente de la Marsa, a souligné pour sa part : « Le bras de fer en cours aujourd’hui entre le maire de la Marsa et le gouverneur de Tunis est un tournant intéressant dans l’histoire de la transition démocratique en Tunisie. Je trouve désolant de voir cette absence de cohésion entre les institutions de l’État. Les institutions d’un État fort et solide devraient être soudées et travailler dans un seul but, l’intérêt du pays et rien d’autre… Dans un état de droit, se conformer à la loi, de façon égale, est la toute première exigence. Le Tunisien dans sa conception des choses, pense que le terme « construction anarchique » s’applique exclusivement sur les bâtiments construits dans les zones défavorisées, qui sont généralement des constructions peu attirantes côté esthétique. Aujourd’hui, il faut comprendre que ce n’est pas parce qu’un bâtiment est beau et luxueux et se trouve dans un quartier chic, qu’il n’est pas une construction anarchique. Tous les citoyens sont égaux devant la loi. Il est inacceptable de favoriser quiconque ou permettre à quiconque de passer au dessus de la loi. »
En conclusion, elle estime que : « Nous devons tourner la page du népotisme à jamais. Et nous, citoyens de la Marsa, sommes aujourd’hui toutes et tous solidaires de notre conseil municipal, avec à sa tête Dr. Slim Mehrezi. Nous espérons que toutes les autres municipalités soient alertées de ce genre de pratiques. Et qu’elles fassent le nécessaire pour arrêter ce fléau qui ne cesse de ralentir notre transition, pour ne pas dire la bloquer, ou l’empêcher de prendre forme. »
N’est pas Gouverneur de Tunis qui veut !
A l’ascension trop rapide de Chedly Bouallegue comme Gouverneur de Tunis, je me pose des questions :
Il a été auparavant gouverneur de Kasserine après avoir occupé le poste de délégué à El Jem et Mahdia ville mais aussi chef de l’arrondissement municipal de Sidi Bechir et inspecteur central du travail à l’Ariana. Tous les postes qu’il a occupé ont été désastreux avec des protestations des citoyens ( il a dû fuir Kasserine ) Tout cela entre 2011 et 2016 (libre cours à vos imaginations)
Sa dernière notification son opposition en moins de 24 heures au Tribunal Administratif laisse des points d’interrogations sur la corruption et l’Etat de Droit ,ce qui pourrait être jurisprudence, au lieu de correspondre avec la Maire de la Marsa.
Le Maire de la بلدية المرسى Commune de la Marsa Slim Meherzi a juré de combattre l’anarchie nous le soutenons jusqu’au bout