L’Union tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) a appelé le gouvernement à plus de vigilance avant de signer sur l’Accord de libre-échange complet et approfondi ( ALECA ).
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, la centrale agricole rappelle au gouvernement qu’il s’est engagé à ne pas signer l’accord en 2019. La signature doit se faire après la mise en place d’un programme pour la mise à niveau de l’agriculture tunisienne. Ce programme doit améliorer la compétitivité de l’agriculture tunisienne face à l’agriculture européenne. Ainsi, l’UTAP ne rejette pas catégoriquement le principe, mais n’approuve pas non plus catégoriquement l’ALECA.
En effet, l’UTAP justifie sa position de juste milieu par la situation pénible des agriculteurs tunisiens. En effet, ils ont plusieurs problèmes qui entravent leurs production et productivité, d’après la même source. La chute des bénéfices et les importations de quelques produits agricoles rendent toute compétitivité avec les produits européens faible.
Par ailleurs, l’organisation agricole appelle l’ARP à trouver des solutions conformes à l’esprit de la constitution pour l’agriculture. Une récente étude élaborée par le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) montre que les agriculteurs craignent la concurrence avec les produits européens. De plus, l’ALECA est envisagé par eux sous l’angle de la perte d’emploi.