L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) continue sa guerre contre le secteur informel en Tunisie. En effet, lors de son intervention, Bechir Boujday, membre du bureau exécutif de l’UTICA, a présenté une panoplie de mesures préparéees par la centrale patronale pour lutter contre le phénomène.
Intervenant lors de la séance d’ouverture du Forum « Comment convertir l’économie informelle en formelle en Tunisie », Bechir Boujday a indiqué que la lutte contre le secteur informel passe à travers plusieurs méthodes. En effet, la centrale patronale a soumis plusieurs propositions aux autorités de tutelle. Elles concernent:
- La réduction de la taille du secteur informel ;
- La lutte contre la contrebande et la corruption ;
- La surveillance électronique et les enquêtes sur les transactions sur les produits subventionnés ;
- Le renforcement des moyens de la Douane ;
- La maîtrise de la masse monétaire en monnaie locale et en devises étrangères circulant hors des circuits officiels;
- Et le plafonnement des paiement en espèces.
Ainsi, l’intervenant a plaidé pour le renforcement des institutions de l’État concernées, la mise en place d’un système de surveillance, de statistiques et de suivi mettant en évidence l’évolution des réseaux de passeurs, de l’’économie parallèle et des acteurs impliqués. Par ailleurs, Béchir Boujday a indiqué que l’UTICA a tiré la sonnette d’alarme depuis 15 ans. Pour la centrale patronale une approche multidimensionnelle s’impose.
D’après une étude faite par la BAD, la Tunisie compte 1.092.000 travailleurs qui exercent dans le secteur informel. Ils représentent un réservoir important pour les caisses de sécurité sociale d’après l’économiste et peuvent assurer 30% des recettes annuelles des caisses sociales, soit 500 millions de dinars, dans le cas où ils sont intégrés dans le circuit formel.