La présidente de l’Instance Vérité et Dignité, Sihem Ben Sedrine, tente un nouveau procès contre l’ancien ministre de l’Intérieur. Ahmed Friaâ, a occupé ce poste sous Ben Ali pendant 48 heures.
Invité sur les ondes radiophoniques, Ahmed Friaâ souligne que « cette affaire est un règlement de comptes. Nous faisons confiance à la justice, mais je me demande pourquoi une même personne est jugée à deux reprises. Ce qui n’est conforme à aucune loi. C’est ce qu’on apprend en première année de droit ». Et de poursuivre : « Je veux vivre dans un Etat de droit, qui respecte les lois où il fait bon vivre. »
Cette affaire a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, internautes lambda et personnalités politiques, plus en vue, confondus, à l’instar d’Ahmed Nejib Chebbi et Moez Joudi.
Ahmed Nejib Chebbi et Moez Joudi réagissent
Le président du mouvement démocratique, Ahmed Néjib Chebbi, est revenu sur la décision de l’IVD de rejuger l’affaire. Il s’agit, déclare-t-il, d’une « humiliation pour les compétences nationales ». M. Chebbi a souligné qu’Ahmed Friaâ est connu pour ses compétences et ses valeurs humaines.
De son côté, Moez Joudi, expert en économie, a réagi sur les réseaux sociaux. « Un État qui traque ses savants et ses docteurs et qui s’acharne contre eux, est un État sans valeurs et sans avenir ! Tout mon soutien au grand Professeur Ahmed Friaâ, l’un des plus brillants dans son domaine, une fierté pour la Tunisie reconnaissante ! Ahmed Friaâ ne peut assumer aucune responsabilité dans ce qui s’est passé pendant la période du 14 janvier 2011. Il est resté 48 h ministre de l’Intérieur, même pas le temps de s’installer. Le 14 janvier même le Général Ammar détenait tous les pouvoirs sécuritaires du pays. Le tribunal militaire a déjà complètement blanchi Ahmed Friaâ. Par conséquent, continuer à s’acharner contre lui, alors qu’il est sur le point de lancer le plus grand projet d’énergie renouvelable dans le sud tunisien. C’est vraiment scandaleux, c’est même une HONTE pour ce pays ! »
Rappelons que l’ancien ministre est interdit de voyage depuis 7 ans, malgré un verdict de non-lieu en sa faveur.