Lancement aujourd’hui du projet EBNI « Appui à l’insertion socio-professionnelle des jeunes sortant des prisons en risque de radicalisation ». Séminaire organisé dans ce cadre, en collaboration avec la Commission européenne et le Partenariat pour la consolidation de la paix.
Aider les jeunes en leur donnant une deuxième chance. C’est le mot d’ordre de ce colloque. L’objectif est de :
- Réfléchir à la création de projets familiaux.
- Appeler les organisations de la société civile (OSC) à œuvrer en matière de protection et de réintégration.
- Signer des contrats-programmes dans le cadre du financement public des associations à caractère social.
- Multiplier les sessions de sensibilisation en faveur des jeunes et des familles en difficulté, sur les conduites à risque (toxicomanie, violence, radicalisation).
- Développer une stratégie unifiée entre les ministères et les OSC pour la prise en charge et l’encadrement des détenus libérés et concevoir un guide de procédures.
EBNI sera mis en oeuvre sur trois ans, entre 2018 et 2021
En effet, il vise à accompagner 200 jeunes tunisiens de 16 à 30 ans (filles et garçons), dans la construction de leur projet de vie, après la prison ou le centre de rééducation. Par conséquent, ce projet interviendra dans plusieurs régions du pays, selon les besoins et les priorités. Il permettra la formation de 40 acteurs du milieu socio-éducatif à la détection et à l’accompagnement des jeunes en risque de radicalisation. Ainsi que la mobilisation de 100 collaborateurs et entrepreneurs dans le processus d’appui à leur réinsertion sociale et professionnelle.
Peut-on parler aujourd’hui de prévention contre la radicalisation ? Les responsables tunisiens s’attellent à trouver la bonne réponse à travers le lancement de ce projet EBNI.
La lutte contre la radicalisation est au cœur des débats
Par ailleurs, présente lors du colloque, Leila Chettaoui, députée de la Coalition nationale, déclare : « Je suis ravie et fière de voir la société civile se déployer sur le terrain de la lutte contre la radicalisation. Et ce par le biais de l’insertion socio professionnelle des jeunes sortant de prison, en risque de radicalisation. »
La mobilisation de la société civile est une approche forte, selon Zahra Ben Nasr, présidente de l’association FACE Tunisie. Il faux apporter un soutien aux jeunes pour une participation active au développement économique.
De fait, le phénomène de la radicalisation touche en particulier les jeunes. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer, en particulier la destruction du lien familial ou scolaire, la perte des repères et l’absence d’intégration sociale et économique.