Vingt-deux jours après le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a enfin exprimé la position de la Tunisie sur cette affaire. C’est lors de la visite officielle de Jean-Yves Le Drian que la Tunisie a décidé de sortir du silence.
Lors du point presse, le ministre a déclaré : « La Tunisie bien sûr dénonce le meurtre de ce journaliste, mais notre pays souhaite aussi rappeler que l’Arabie saoudite a accepté l’ouverture d’une enquête approfondie sur les causes et les circonstances de ce meurtre. L’Arabie saoudite réagit positivement et cette affaire ne devrait pas constituer une occasion pour déstabiliser le royaume. Parallèlement à la volonté de connaître la vérité et punir les coupables dans cette opération ».
Ensuite, il a ajouté qu’ « il faut aussi tenir compte de la place de l’Arabie saoudite et sa coopération positive pour l’instant aux demandes de la société saoudienne et internationale. Hier, le ministre saoudien des Affaires étrangères a affirmé que les résultats de l’enquête sont publiés et dénoncera la personne qui était derrière ce meurtre et comment il a été pensé et réalisé ».
« La Tunisie, pays à la démocratie naissante, ne peut accepter que l’on traite ce journaliste reconnu dans le monde arabe de cette façon. Mais il ne faut pas en profiter pour atteindre l’Arabie saoudite. Nous sommes convaincus que l’Arabie saoudite va dépasser cette crise », conclut-il.