Le football n’est pas une science. Et un succès de l’EST, qui a l’habitude de réaliser des « remontadas », n’est point impossible à Radès, le 9 novembre 2018.
« Des éléments dotés d’un potentiel technique élevé et d’une grande expérience dans les grands rendez-vous ». Les propos sont de Majdi Traoui, entraîneur adjoint de l’Espérance Sportive de Tunis (EST), prononcés, le 31 octobre 2018, à la veille du déplacement du club tunisien en Egypte pour disputer le premier round de la finale de la Ligue africaine des clubs champions face à Al Ahly.
Majdi Traoui savait, à ce juste propos, que la rencontre ne pouvait qu’être âprement disputée. Et qui a fait au moins trois blessés, dont l’Egyptien Ahmed Fathi, qui a dû quitter le match après un contact assez violent avec Khalil Chammam, lequel a résisté au choc mais a dû porter un bandeau au cours de l’essentiel du match, en ce samedi 2 novembre au stade de Bordj Al Arab, à Alexandrie. Même situation pratiquement pour le joueur d’Al Ahly, Walid Soleiman, que l’on a vu évoluer, à partir de la 70ème minute, avec une sorte de gros sparadrap sur la tête.
Obtenir une victoire at home
L’arbitre de la rencontre, l’Algérien Mehdi Abid Charef, dont les décisions ont été contestées par le staff technique espérantiste, a brandi quatre cartons. Dont deux aux joueurs « sang et or » : Chamseddine Dhaouadi (17 ème minute) et Franck Kom (83 ème minute) lesquels, selon toute probabilité, ne feront pas partie de l’équipe tunisienne qui devra disputer la deuxième manche au stade de Radès, le 9 novembre 2018, pour accumulation d’avertissements.
Al Ahly avait montré dès le début du match ses intentions d’obtenir la victoire at home. En assurant une pression forte sur les joueurs de l’EST dans leur propre défense. Le club égyptien a pratiqué ce qu’on appelle un pressing haut. Pour pousser les joueurs espérantistes sans doute à la faute.
Les « Sang et or » n’ont pourtant pas démérité. Loin s’en faut. Réussissant même à faire trembler un milieu de terrain et une défense d’Al Ahly qui ont eu par moments chaud. Comme lorsqu’à la 34ème et à la 37ème minutes, le défenseur malien d’Al Ahly, Salif Coulibaly, s’oblige à arrêter net Taha Yassine Khénisssi. Concédant deux coups francs. Ou encore lorsque Ghilane Châalani tire un ballon qui a atterri la barre (45ème minute).
L’Espérance arrive du reste à marquer un but à la 62ème minute par Youssef Belaïli suite à un penalty accordé au même Belaïli après une sortie pas trop orthodoxe du gardien Mohamed Al Chenaoui, auteur du reste de quelques bons arrêts. Comme à la 88ème minute lorsqu’il arrive à contrer un ballon de Belaïli arrivé à sortir tout seul face au gardien égyptien.
Marqué lorsqu’Al Ahly menait 2-1, le but de l’attaquant espérantiste avait fait un instant rêver. Un but à l’extérieur est bon pour le moral, mais aussi pour le match retour au stade de Radès. Le but de Walid Soleiman (73ème minute) a cependant fait perdre un peu d’équilibre à des joueurs « sang et or » qui n’en avaient pas besoin (3-1).
Rien n’est impossible
Accordé lui aussi sur un penalty contesté, comme du reste le premier but (29ème minute), ce troisième but peut peser lourd dans la balance. Inutile de préciser qu’Al Ahly viendra jouer à Radès, le 9 novembre 2018, avec deux buts d’avance. Inutile d’ajouter, dans ce même ordre d’idées, que les Egyptiens sont, le moins qu’on puisse dire, durs à cuire.
Reste que le football n’est pas une science. Et un succès de l’EST, qui a l’habitude de réaliser des « remontadas », n’est point impossible. On a vu, cela dit, une certaine Etoile Sportive du Sahel, gagner face à Al Ahly et en Egypte même par 3-1 (le 9 novembre 2007). Après avoir concédé le nul (0-0) à Sousse, le 27 octobre 2007.
Comme on a vu une équipe d’Al Ahly triompher, à Sfax, face au Club Sportif Sfaxien, par 1 à 0 (le 11 novembre 2006). Et ce, après un nul (1-1), en Egypte, le 29 octobre 2006. Les deux cas concernent évidemment –on s’en souvient- des finales de la Ligue africaine des clubs champions.