La plateforme professionnelle Carthage Pro, relevant des JCC 2018, organise aujourd’hui 5 novembre 2018, une conférence internationale intitulée « Vers de nouvelles formes de financement du Cinéma : la Tax Shelter ».
La Tax Shelter est un mécanisme fiscal qui offre des crédits d’impôts exceptionnels aux entreprises investissant dans le cinéma. L’ancien ministre des Finances, Hakim Ben Hammouda, présidera l’événement. Le ministère des Finances belge présentera son expérience. Grâce à la Tax Shelter, la Belgique a réussi à décupler sa production cinématographique en moins de 15 ans.
Tax Shelter : dernier recours des cinéastes ?
Par ailleurs, la situation de l’industrie cinématographique dans le monde arabe n’est pas enchanteresse. Le problème du financement persiste et entrave le tournage des films des réalisateurs. Ces industries du cinéma dépendent surtout des aides de l’État. Mais en ces temps de vaches maigres, les finances publiques sont elles-mêmes sous pression. Et les priorités n’incluent pas le cinéma.
La note conceptuelle du colloque affirme que dans des pays comme la Tunisie, grâce à différentes aides, l’Etat finance les films à hauteur de 35% maximum. Si les producteurs talentueux et confirmés ne peinent pas pour obtenir le financement, il n’en n’est pas de même pour d’autres. De même, les fins de tournage sont souvent difficiles. Alors que c’est une industrie qui emploie environ 5 000 personnes directement et 25 000 personnes indirectement.
La note conceptuelle propose d’offrir aux investisseurs privés des incitatifs fiscaux créatifs qui encouragent à investir dans la production cinématographique. Ainsi, les recettes fiscales augmenteront, par ricochet, par le simple fait de la multiplication des tournages cinématographiques.
Le Tax Shelter est le nom d’une niche fiscale insérée dans le Code des impôts sur le revenu belge en 2003. Elle est destinée à encourager l’investissement dans des œuvres audiovisuelles, cinématographiques et scéniques par les sociétés soumises à l’impôt des sociétés.