A l’ouverture de la conférence, organisée aujourd’hui par la Bourse de Tunis, sous le thème «Le reporting extra financier sur la RSE: une obligation ou une stratégie?», Slim Feriani, ministre de l’Industrie et des PME a procédé à une mise au point
De prime abord, il a rappelé que la RSE est un concept relativement récent dans le vocabulaire des entreprises. Mais il existait depuis les années 1950. Et ce n’est qu’à partir de 2000, qu’on a commencé à parler de l’intégration de la RSE à la stratégie et aux pratiques de gestion des entreprises. Et ce, par l’apparition des normes SA 8000 et ISO 26000.
De ce fait, la RSE est la prise en compte par les entreprises économiques des préoccupations sociales et environnementales dans leurs activités et dans leur interaction avec les parties prenantes. « C’est l’application du concept de développement durable à l’entreprise. Et ce, en assurant une convergence entre la performance économique, le progrès social et le respect de l’environnement », a t-il précisé.
RSE : plusieurs démarches entreprises par le gouvernement
Par ailleurs, étant assez sensibilisé à l’importance d’un tel concept, le ministre a indiqué que le gouvernement a entrepris plusieurs démarches pour consacrer la RSE. Il s’agit, notamment, de l’élaboration de la stratégie nationale sur l’économie sociale et solidaire qui sera couronnée par la promulgation d’une loi y afférente.
Egalement, il s’agit des démarches au niveau du renforcement du cadre législatif et réglementaire ayant débouché sur la promulgation de la loi n°35 du 11 juin 2018 portant sur la RSE.
Ces démarches comprennent, selon M. Feriani, des mesures pour mettre en place des systèmes de management qualité au sein des entreprises. « Nous disposons d’une infrastructure d’organismes certificateurs accrédités et reconnus au niveau international. Ces organismes peuvent aider les entreprises à instaurer la démarche RSE dans leurs stratégies, y compris celles cotées en Bourse concernée par la thématique d’aujourd’hui.
En plus, le programme de mise à niveau (PMN), qui s’est engagé dans une dynamique de nouveaux concepts de compétitivité fortement focalisés sur l’innovation et la qualité, couvre aussi le respect des normes internationales dont celles relatives à la RSE.
Dans le même sillage, Slim Feriani a ajouté que sur le plan pratique, de nombreuses entreprises y adhèrent. A l’instar de celles du secteur de l’énergie et des mines (STEG, ETAP, SNDP, GCT/CPG…).
En conclusion, le ministre a affirmé que la mise en œuvre des exigences de la loi sur la RSE est la responsabilité de tous les partenaires. Et il a réitéré sa volonté en faveur de la mise en place d’un nouveau mode de gouvernance équitable, en faveur des entreprises, des citoyens et des générations futures.