La ville de Sejnène est connue en Tunisie par sa poterie berbère ancestrale fabriquée par les femmes rurales. Cet art féminin qui était transmis de mère en fille depuis des siècles est aujourd’hui menacé et risque de disparaître. En effet, la transmission de cet art à la jeune génération risque d’être rompue vu l’absence de débouchés. Or, ces femmes dépendent de ces modestes revenus pour nourrir leur famille.
Une série d’activités en faveur des potières de Sejnen durant le début de ce mois de novembre sont organisées. Le Club Culturel Ali Belhouane, dans le cadre du projet « Revivons Nos Racines » financé par Solidarité Laïque et soutenu par le Programme Concerté Pluri-acteurs PCPA tient à encourager ces femmes qui ont su préserver cet art millénaire . Cette organisation française lutte contre l’exclusion et les inégalités.
Ce projet a démarré au mois de mars 2017 et a pour objectif général de contribuer à l’insertion professionnelle et l’autonomisation des femmes rurales défavorisées de Sejnène, à travers la valorisation de la poterie berbère. 30 femmes rurales défavorisées âgées ont déjà pu profiter de sessions de formation et d’alphabétisation ainsi que des foires et expositions dans différentes régions ou endroits de la capitale ou à l’extérieur (Kram, Tabarka, Bizerte, Jardins d’El Menzah…).
Ces femmes, grâce à ce projet, bénéficieront également d’une formation en technologies de l’information et de la communication (TIC). Une page Facebook sera créée pour insérer les photos des poteries destinées à la vente avec l’organisation d’une exposition- vente au siège du Club Culturel Ali Belhouane à Tunis.