Ridha Belhaj, un des dirigeants du parti Nidaa Tounes, fait un état des lieux sur le remaniement ministériel.
Il a déclaré: « La position du parti Nidaa Tounes est claire. Il est contre le remaniement ministériel annoncé par le chef du gouvernement. D’ailleurs, le bloc parlementaire votera contre lors de la séance plénière ».
Et de poursuivre: « Le gouvernement actuel est sous le contrôle du mouvement Ennahdha. Nous considérons que nous ne sommes pas représentés. De ce fait, nous appelons les ministres de Nidaa tounes soit de démissionner du gouvernement ou de se retirer du parti. Car ceux qui veulent rester dans le gouvernement, ne sont plus des nôtres ».
Selon lui, le parti n’est pas dans l’opposition, en déclarant: « Mais nous considérons que ce gouvernement n’est pas conforme à l’Accord de Carthage 2. C’est un gouvernement à dominance Ennahdha. De ce fait, nous allons nous comporter en conséquence ».
» Le pays est pris en otage par le mouvement Ennahdha »
Revenant sur la nouvelle alliance entre Ennahdha et le chef du gouvernement, il a souligné « Le chef du gouvernement n’a aucun poids. Il n’a ni parti ni des structures ».
Evoquant la crise que traverse le parti Nidaa tounes, il a répondu: » Le parti Nidaa Tounes avait des problèmes certes mais notre objectif est celui de rassembler les forces démocratiques car la situation est grave. Aujourd’hui, le pays est pris en otage par Ennahdha, si les forces démocratiques ne s’uniront pas, la Tunisie sera gouvernée par l’islam politique ».
Et à propos de la conférence de presse du Chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi , M. Belhaj a souligné: » Il a mis fin aux discours et aux analyses qui n’ont rien compris à la Constitution. Il a mis les points sur les i. D’ailleurs, ce qui s’est passé, il y a eu une tentative de putsch constitutionnel. Et tout le monde sait que ce sont les pratiques de la mouvance islamiste qui utilise des partis et des personnalités faibles pour mettre en oeuvre leur plan idéologique ».