Quelles sont les formations pour les journalistes de demain ? A quoi faut-il s’attendre ? Tels sont les principaux thèmes évoqués lors d’un dîner-débat organisé par le CAPJC ayant pour thème : “Programme d’appui aux médias en Tunisie”.
Partant de l’exemple tunisien, les journalistes présents ont débattu par la même occasion des profondes mutations que connaît le paysage médiatique après le 14 janvier ainsi que le secteur de l’information.
« La situation du paysage médiatique a changé. Les choses ont changé. Autrement dit, il n’y a plus de journalisme de propagande aujourd’hui. Ce qui est un point positif, mais beaucoup reste à faire, a affirmé Mohamed Sfar, journaliste à l’agence TAP.
Alors que d’autres journalistes estiment que l’ère de la mondialisation, de l’internet et des réseaux sociaux envahissent les médias. « Une mondialisation à laquelle on ne peut pas échapper », souligne pour sa part Hatem Belhaj, chroniqueur dans une radio privée.
Par ailleurs, rencontré lors de l’événement, Olivier Lechien, chef d’équipe de l’assistance technique du projet Media up donne un aperçu de l’idée de ce programme. Selon lui, il s’agit d’un programme ambitieux qui touche tous les secteurs. Il précise dans ce contexte: “A notre niveau sur le plan de l’assistance technique, nous essayons de dénicher les meilleurs experts par rapport aux besoins des journalistes ».
Il est question ensuite d’évoquer l’état des lieux de la liberté d’expression, est-elle de nos jours indépendante et responsable? A cette question, M. Lechien a fait savoir qu’ il y a des pays plus ou moins respectueux de la presse. Il a rappelé : “ Le classement mondial se fait chaque année où on parle des bons élèves et des mauvais élèves. La liberté est un acquis et la nécessité de préserver cet acquis est un combat quotidien ».
Enjeux
Selon lui, les enjeux sont liés à l’avenir économique du secteur. Il conclut : « Parce qu’on sent qu’il y a une explosion au niveau des médias. Le journaliste pour bien travailler a besoin de moyens et de temps pour faire une bonne enquête. Ce sont des pistes de réflexion dont les débats restent ouverts ».
Beaucoup de questions ont été soulevées, mais l’urgence, conjuguée à la situation des médias et des lacunes des structures de la formation, incite à définir un état des lieux de l’ensemble du secteur.