Une conférence ayant pour thème « Politiques économiques, intégration du commerce et création d’emplois durables : une vue des pays méditerranéens », se tient aujourd’hui à Tunis. Cet événement est coorganisé par la Banque centrale de Tunisie, la Banco de España et l’Institut Européen de la Méditerranée (IEMed – Barcelone).
Cette conférence sera une opportunité pour renforcer le dialogue entre les gouverneurs et les hauts représentants des banques centrales de la région, afin d’échanger les points de vue sur la manière de relever certains des défis les plus pressants, dans une région méditerranéenne de plus en plus interdépendante.
Participent à cette conférence des gouverneurs des Banques centrales de Tunisie, d’Espagne, du Maroc, d’Algérie et de Libye, ainsi que des représentants de haut niveau des Banques centrales de France, d’Italie, de Malte et de la Banque centrale européenne (BCE).
Parmi les participants figurent aussi Luigi Federico Signorini, vice-gouverneur de la Banca d’Italia; Marc-Olivier Strauss-Kahn, directeur général et conseiller spécial auprès du gouverneur de la Banque de France; Mme Philomena Meli, membre du conseil d’administration de la Banque centrale de Malte; et M. Livio Stracca, directeur général adjoint des Relations internationales et européennes à la BCE.
La conférence porte, avec la contribution de représentants de banques centrales, des experts d’organisations internationales et des universitaires, sur le rôle des banques centrales de la région méditerranéenne dans la stabilité macroéconomique et financière, ainsi que la croissance économique.
Les séances porteront, également, sur les moyens d’améliorer la création d’emplois durables et sur la manière dont les politiques macroéconomiques et microéconomiques pourraient favoriser les chaînes de valeur nationales entre les entreprises internationales et les PME.
La croissance économique dans la zone euro reste solide et soutenue, malgré un certain affaiblissement constaté au cours des derniers mois et la persistance de certaines sources d’incertitude entourant les perspectives de croissance (protectionnisme accru, négociations autour du Brexit et vulnérabilités des économies de marché émergentes dans un contexte de normalisation de la politique monétaire aux États-Unis).
Dans une perspective à moyen et long terme, des réformes s’imposent afin de maintenir un système financier stable et renforcer la croissance potentielle.
Sur l’autre rive de la Méditerranée, les perspectives économiques des pays de la région MENA restent relativement modérées en raison des conflits régionaux, et ce, malgré la reprise mondiale.
En outre, d’importantes vulnérabilités persistent au vu d’une faible mobilisation des recettes intérieures et d’un niveau élevé des dépenses courantes qui, pour la plupart des pays, ont porté la dette publique à plus de 50% du PIB.
À cet égard, et malgré la reprise attendue de la croissance, la mise en place de réformes structurelles audacieuses et profondes devraient être accélérées pour renforcer le développement du secteur privé et favoriser une croissance économique plus dynamique, compétitive et inclusive, à même de créer des emplois durables.