Réunie les 16 et 17 novembre 2018, la 8ème session de la Réunion des gouverneurs des banques centrales des pays de l’Union des Maghreb Arabe (UMA) semble avoir tenu ses promesses.
La Réunion des gouverneurs des banques centrales des pays du Maghreb Arabe (UMA) devra avoir son secrétariat permanent à Tunis s’est félicité Abdellatif Jouahri, gouverneur de la Banque Centrale du Maroc.
Le ton juste, le verbe clair, l’homme qui dirige Bank Al-Maghrib depuis 2003 et qui a figuré en 2017 dans la liste des meilleurs gouverneurs d’une banque centrale dans le monde par la revue britannique « Global Finance », s’est voulu, le 17 novembre 2018, à la clôture de la 8 ème session de la Réunion des gouverneurs des banques centrales des pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), bien rassurant.
Le rendez-vous de Tunis est, selon Abdellatif Jouahri, crucial pour l’avenir de la réunion des gouverneurs des instituts d’émissions maghrébins. En raison, a-t-il souligné, de la conjoncture économique et financière au Maghreb et des enjeux et défis que cette dernière comporte.
Marouane Al Abassi, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, est allé, en présidant la clôture de la 8 ème session de la Réunion des gouverneurs des banques centrales des pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et de la conférence de presse organisée à l’occasion. En assurant que l’action des banques centrales maghrébines va s’inscrire davantage dans trois directions : l’institutionnalisation et la permanence, l’efficacité et la réalisation de ses objectifs par étapes. En ajoutant que cette action est enrichie par le travail que devront réaliser des comités techniques.
Et les gouverneurs des banques centrales maghrébines ont beaucoup de pain sur la planche pour être au niveau des mutations qui ne cessent de façonner le monde de la banque. Quatre grands dossiers ont constitué, à ce propos, le menu de la session de Tunis : les innovations technologiques dans le domaine bancaire (Fintech, regtech,…), l’inclusion financière, le financement participatif et le blanchiment d’argent et le terrorisme.
Il était, du reste, temps
Des thématiques qui exigent, a insisté Mohamed Loukal, gouverneur de la banque d’Algérie, de moderniser et de rationaliser le rendu du système maghrébin afin de servir au mieux le client et d’attirer les capitaux nécessaires aux efforts de développement.
Un souci que partagent Abdelaziz Ould Dahi, gouverneur de l’institut d’émission mauritanien, et Sadiq Al-Kabir, gouverneur de la Banque centrale de Libye, qui ont mis en évidence l’importance des changements que connaît le marché bancaire maghrébin et la nécessité de la concertation pour réussir une feuille de route commune.
Même son de cloche du côté de Taieb Baccouche, secrétaire général de l’UMA, qui a participé aux travaux des gouverneurs des banques centrales maghrébines. La réussite de l’UMA nécessite beaucoup de coordination de la part de tous les acteurs de la construction maghrébine.
Et le secrétaire général de l’UMA d’estimer que la 8 ème session des gouverneurs des banques centrales des pays de la région aura été une réussite. En insistant, à ce juste propos, sur une volonté des gouverneurs de rechercher constamment l’efficacité et sur la franchise des propos qui a marqué les travaux.
Il était du reste temps : la dernière réunion des gouverneurs maghrébins (la 7 ème session) s’est tenue en 2008, en Libye.