La prématurité est la joie de la mise au monde d’un enfant, mais aussi la peur de le perdre de par sa fragilité. Il s’agit d’une naissance avant le terme soit avant le 8ième mois de la grossesse qui nécessite un niveau plus élevé de prise en charge qu’une naissance à terme.
La prématurité est en hausse en Tunisie et partout dans le monde. Il est de ce fait important de sensibiliser le public à cette question, pour laquelle une journée mondiale lui est consacrée tous les 17 novembre de chaque année.
Près de 50 nouveaux nés naissent prématurément tous les jours en Tunisie , soit un total de 20 000 naissances prématurées par an.
Sur le plan mondial, un enfant sur 10 nait prématurément soit pas moins de 15 millions de naissances prématurées tous les ans . Parmi eux, on déplore le décès de pas moins d’un million de nouveau nés par manque de soins adaptés.
En Tunisie la question du manque de structures de soins et de moyens se pose particulièrement, le secteur public étant dans l’incapacité d’accueillir et de prendre en charge tous les enfants qui naissent prématurément. Les familles sont de ce fait contraintes à se tourner vers les structures du secteur privé dont les couts sont trop élevés pour grand nombre d’entre elles.
D’autant plus que les soins de sont pas pris en charge par les caisses de la sécurité sociales.
Par ailleurs, les soins ne se limitent seulement pas à la période qui suit la naissance mais se poursuivent de manière à détecter le plus précocement possible d’éventuels handicaps qui découlent de cette prématurité.
Ces handicaps sont notamment auditifs, visuels, moteurs, les troubles du langage de l’attention et de l’apprentissage. Les couts de la prise en charge se prolongent par conséquent , augmentant les charges de la famille.
Ainsi avec des naissances prématurées de plus en plus nombreuses et des structures sanitaires publiques dans l’incapacité de les prendre en charge, l’avenir des enfants prématurés semble incertain.
Dans l’attente de mettre en place de nouvelles structures se soin, il est possible de prévenir les naissances prématurées. Cela passe par une meilleure connaissance des facteurs qui font augmenter ses risques. Ces risques sont :
- l’âge de la mère inférieur à 18 ans et supérieur à 35 ans,
- la consommation d’alcool et de tabac chez la mère.
- les grossesses gémellaires favorisées par les nouvelles techniques de procréation médicalement assistée,
- les conditions socio-économiques défavorables et les facteurs de stress physique et psychique (liées aux conditions de travail et l’environnement familial de la femme enceinte)
- certaines maladies dont la mère est atteinte (diabète, anémie).
La prématurité est l’affaire de tous car les enfants prématurés d’aujourd’hui, sont les adultes de demain.