Le 20 novembre de chaque année est une Journée de célébration de tous les enfants du monde. Les célébrations seront différentes d’un pays à un autre et d’un contexte à un autre. Au Yémen, les enfants ne connaîtront probablement pas ces célébrations, car plutôt concernés par des questions de survie.
Les cris d’alarmes se multiplient pour dénoncer une catastrophe humanitaire au Yémen. Ce pays ne l’a jamais connue auparavant, et les enfants en sont les premières victimes.
L’Unicef va plus loin en qualifiant le Yémen d’ « enfer sur terre » pour ces enfants. De par le spectre de la famine qui les menace en permanence, mais également la recrudescence des maladies.
Selon les estimations de l’UNICEF, 1,8 million d’enfants yéménites souffrent aujourd’hui de malnutrition aiguë. Près de 400.000 enfants souffrent d’une forme grave de malnutrition aiguë sévère. Ainsi, 40% d’entre eux vivent à Hodeïda et dans les gouvernorats voisins, où la guerre fait rage.
Situation catastrophique des enfants du Yémen
Dans le contexte de guerre actuel les enfants yéménites ne font pas seulement face à la malnutrition. Ils sont confrontés aussi à bon nombre de maladies qui aggravent encore plus leur vulnérabilité.
Geert Cappelaere, Directeur de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord estime qu’ « au Yémen, aujourd’hui, toutes les 10 minutes, un enfant meurt de maladies qui peuvent être facilement évitées. Malheureusement, la situation étant catastrophique et extrêmement grave, la situation ne fait que s’aggraver », ajoute-il.
Ainsi cette guerre a coûté la vie à pas moins de 2 200 enfants, selon les estimations de l’UNICEF.
L’ONG Save the Children indique par ailleurs que 55 enfants sur 1000 meurent avant leur 5ème anniversaire. Seulement 55% des filles de 15 ans et plus savent lire et écrire, 29% des enfants ne sont pas scolarisés, jusqu’à 75% des écoles sont détruites et 23% des enfants travaillent.
Si la guerre ne semble toujours pas s’apaiser, il est possible de venir en aide aux enfants yéménites. Un don ou même un simple rappel de leur situation est en soit une célébration, celle de l’espoir qu’ils puissent un jour reprendre leur vie d’enfant.