L’Institut tunisien des études stratégiques ( ITES ) a proposé une panoplie de mesures pour la lutte contre l’inflation et pour la maîtrise des prix. Ainsi, l’ITES pointe du doigt la cherté de la vie.
En effet, l’ITES a proposé des solutions à long-terme et des solutions à court-terme, dans une note publiée récemment. En ce qui concerne les solutions à court-terme, l’ITES propose :
- Le renforcement du rôle des mécanismes de contrôle économique
- La maîtrise des circuits de distribution
- La restructuration des marchés de gros
- La revalorisation du rôle de l’intermédiaire pour qu’il se transforme en commerçant
- L’implication des groupements professionnels dans ce problème
- Une meilleure coordination entre le ministère de l’Agriculture et le ministère du Commerce, afin de trouver un meilleur équilibre entre l’offre et la demande.
- L’interdiction de l’importation des produits alimentaires et produits de consommation existantes en Tunisie à l’exception des céréales.
- La fixation de la marge bénéficiaire à 20% pour le commerce de détails.
L’ITES a proposé d’autres solutions à long-terme. Il s’agit de :
- L’amélioration de la production et de la productivité
- Lier les augmentations salariales à la production et à la productivité
- La maîtrise de l’économie informelle à travers l’incitation à l’utilisation du payement électronique
- L’incitation à la production et à la consommation, afin que l’offre soit abondante face à la demande
- La révision à la baisse le taux d’intérêt pour les crédits à la consommation, ce qui améliorerait le pouvoir d’achats des Tunisiens.
En effet, le taux d’inflation a atteint 7,4%. 60% des familles tunisienne souffrent de l’endettement, 47 % des fonctionnaires utilisent leur salaire avant la fin du mois. Par ailleurs, plusieurs études affirment que 54% des recettes fiscales de l’État proviennent des salariés. Le projet de loi de finances 2019 n’a pas proposé de solutions concrètes pour maîtriser l’inflation et lutter contre la cherté de la vie estime l’ITES.