L’UGTT, l’organisation nationale tunisienne a toujours conforté son action syndicale, par une vision globale au service de la patrie. Faut-il rappeler son engagement dans la lutte nationale, sous l’action de Farhat Hached, sa participation active au gouvernement de l’indépendance et son rôle pionnier dans l’affirmation de la souveraineté, au-delà de la défense des droits de la classe ouvrière.
Baromètre social ou plutôt expression de la conscience nationale, elle a toujours lutté pour l’amélioration du vécu. Elle a visé de faire valoir les enjeux et les priorités du pays, repérant les défis et accompagnant leurs solutions. Ne perdons pas de vue son rôle de lanceur d’alerte.
Acteur incontestable de “la révolution’’, elle a participé effectivement, dans la soft révolution de 2013, qui a condamné les dérives. Co-organisant le dialogue national, elle a collaboré à l’institution d’un consensus. Ce qui a permis la constitution d’une constitution d’avant-garde et la prise de pouvoir d’un gouvernement de compétences. Elle a été honorée internationalement, par l’octroi du prix Nobel, avec les trois autres institutions du dialogue.
L’UGTT toujours au combat
Prenant acte de l’impasse politique actuelle du pays, de l’occultation des attentes de la révolution et du grave affaiblissement du pouvoir d’achat, elle passa à l’offensive. Ses revendications sociales furent d’ailleurs inscrites, dans sa politique de défense de la souveraineté nationale et de la critique de la tutelle du FMI.
Ainsi, la réussite générale de la grève de la fonction publique et sa réalisation dans l’ordre et la paix, vu son encadrement efficient, inscrit son combat dans son itinéraire de lutte pour la dignité et la liberté. Tout en évitant des alliances partisanes, dans des configurations politiques, l’UGTT a critiqué la gestion gouvernementale et déclaré, qu’elle est concernée, par les élections nationales, sans implication directes, bien entendu. Pouvait-il en être autrement, alors que les programmes gouvernementaux transgressent le traitement de la question sociale. L’UGGT veille au grain.
Par conséquent, sa décision d’organiser une grève générale, le 17 janvier 2019, atteste qu’elle continue le combat. Et ceci pour le redressement de la politique gouvernementale et l’amélioration du pouvoir d’achat. Le temps accordé au gouvernement, prés d’un mois, lui permettrait de formuler des solutions. Il pourra assurer une réponse aux revendications sociales, dans le cadre d’une affirmation de la souveraineté. La sagesse politique inciterait à la reprise du dialogue, pour le bien de tous. Et essentiellement le bien être du citoyen. Serait-elle à l’ordre du jour ? Wait and see.