Nidaa Tounes a annoncé le boycott d’un certain nombre de médias, dans un communiqué rendu public, aujourd’hui, 28 novembre.
En effet, le parti au pouvoir a fait savoir que tous ses dirigeants et responsables ne vont plus accorder de déclarations ou participer à des débats dans les médias suivants : le quotidien Assabah, la chaîne privée El-Hiwar Ettounsi, la chaîne privée Attassia TV et le quotidien Al Chourouk.
Nidda Tounes estime être victime d’une politique qui vise son exclusion des médias. De même, il a condamné « les campagnes de dénigrement à l’encontre de ses dirigeants et ses fondateurs ». Par ailleurs, le parti au pouvoir précise qu’il ne bénéficie pas de droit de réponse dans les médias.
Nidaa Tounes a accusé la Présidence du gouvernement d’intervenir de façon flagrante dans les établissements médiatiques confisqués. Il l’accuse aussi d’intervenir dans le travail des médias publics. Sur un autre volet, il demande à la HAICA d’exercer son rôle de régulateur pour garantir un minimum de déontologie. Nidaa Tounes revendique, entre autres, un audit sur des médias dont les propriétaires sont des hommes d’affaires et des politiciens. L’agenda de ces médias est intimement lié à celui de leurs sponsors, dit-il.
Le parti politique s’est indigné « des pressions exercées sur un certain nombre de propriétaires de médias ». Ces propriétaires sont menacés par le biais de dossiers judiciaires, afin de dominer la ligne éditoriale. Notons que Nidaa Tounes se réserve le droit d’attaquer les responsables devant la justice.